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Retour sur une saga Black-Black-Black
La pitoyable image des Bleus au pays de Mandela
Publié dans Le Temps d'Algérie le 21 - 06 - 2010

Loin de nous l'envie de tirer sur l'ambulance. La France tout entière, et pas seulement celle de la planète foot, a déjà assez malmené son équipe nationale. Les joueurs comme leur staff en ont pris pour leur grade, suite à la piteuse prestation des Bleus face au flamboyant Mexique.
Mais soit, il ne s'agit que d'une compétition, d'un match de foot et qui plus est se déroule à 10 000 km de Paris, en terre d'Afrique, face à l'océan Indien… On aurait dû en effet s'en tenir à cette attitude philosophique, n'était cet engouement, ce fanatisme que le foot exerce sur les supporters et beaucoup plus sur les esprits chauvins. Ce chauvinisme outrancier, engendré par le sentiment qu'ont les Gaulois de toujours considérer qu'ils sont le meilleurs et les plus forts, n'a cessé d'être cultivé sans compter, depuis qu'une certaine équipe Black-Blanc- Beur fit le bonheur des politiciens français en 1998.
Tout simplement parce que la Coupe du monde remportée cette année-là par Zizou et ses coéquipiers métissés a été exploitée politiquement pour restaurer une France en recherche d'identité, à l'époque déjà…Le foot à l'honneur, servi à toutes les sauces, le foot comme remède, soporifique, est réellement devenu un opium du peuple, dans la mesure où tous les politiciens français s'y sont raccrochés pour mener à terme leurs projets et promouvoir leurs ambitions.
Une victoire politique plus que sportive
Plus qu'un fonds de commerce, une victoire en Coupe du monde, c'est d'abord une victoire politique et tous les politiciens vous le diront.
Peut-on alors en vouloir aux Français lambda, dont beaucoup ont économisé sur leur smic pour se rendre au pays de Mandela, afin d'y supporter les Tricolores, puis de leur en vouloir après la lamentable prestation de leurs héros légendaires ?
Peut-on s'en prendre à un président omniprésent qui – toute honte bue quand même ! – est intervenu en plein sommet franco-russe pour exprimer, à partir de Saint Petersbourg, son indignation après les insultes qu'Anelka a proférées à l'adresse de Domenech à la mi-temps ?
Sûrement pas, car comme nous le disions, le foot c'est d'abord de la politique, et ce ne sera jamais une simple compétition, encore moins un événement sportif…
Et pourtant, l'image renvoyée par l'équipe de France en Afrique du Sud est lamentable, pitoyable, voire inadmissible, et pour cela nous sommes d'accord avec le président Sarkozy, même s'il aurait dû faire preuve de retenue et s'en référer aux instances du football français et à sa ministre des Sports…
Le foot déchaîne les passions
Mais on le voit bien, le foot déchaîne les passions même chez les plus «grands». Que retenir alors de cette déconvenue des Bleus, de cette déconfiture qui, si l'on en croit les médias français, était attendue depuis longtemps ? Que le torchon brûlait au sein de l'équipe et entre les joueurs et leur coach et les dirigeants de la fédération ? Cela se savait déjà et depuis longtemps. Depuis que des héros comme Zidane, pour ne citer que lui, et quelques-uns de ses coéquipiers ont décidé de ne plus se laisser faire.
L'affaire Anelka est symptomatique du climat délétère qui règne parmi les Bleus, dont certains s'avancent à proclamer désormais que ce n'est plus une équipe Black-Blanc-Beur, mais une équipe Black-Black-Black. C'est tout dire ! Mais l'affaire Anelka révèle surtout l'échec incontestable de la politique française menée en la matière, plus particulièrement la voie suivie par les instances dirigeantes du football français et dont tout le monde connaît les accointances politico-financières.
Certes, les joueurs ont profité grassement des combines de vestiaires, mais ils ont aussi été mis en vedette par une presse qui, aujourd'hui, parce qu'elle est moribonde, fait feu de tout bois et les descend en flammes. Pour une sordide affaire d'argent, quoi qu'en disent ses responsables. L'exemple fourni par l'Equipe, le plus grand quotidien sportif de l'Hexagone, est édifiant. Un peu comme ce fut le cas de Libération, lorsqu'il s'en est pris gratuitement à notre onze national après son match raté contre la Slovénie.
L'Equipe, un nouveau journal à scandales ?
Mais pour ce qui concerne l'Equipe, ce journal va plus loin en publiant à la une les insultes très crues d'Anelka, en se justifiant de l'avoir fait pour des raisons informatives et du droit des lecteurs de tout savoir… Permettez-nous d'en douter car, ce faisant, le journal l'Equipe a délibérément opté pour le sensationnel et marché sur les plates-bandes des journaux à scandales et autres «people».
On est en droit de penser que ce média voulait réaliser une grosse action mercantile, en enfreignant des règles pourtant bien bétonnées qui voudraient que l'on ne touche pas aux symboles de la République. Et le «coq gaulois», le «onze national», les «Bleus», ce sont des symboles normalement intouchables du moment que l'équipe nationale c'est d'abord et avant tout les couleurs de la France, le pavillon français…
Anelka, ou plutôt le «traître» de l'équipe – évoqué par le capitaine Patrice Evra – et par qui le scandale est arrivé auront-ils, sciemment ou non, contribué à faire crever un abcès qui dure depuis plusieurs années au sein des Bleus ? Probablement, et même si aujourd'hui chacun y va de sa petite contribution pour atténuer les effets de ce véritable séisme, il reste que la France n'est plus la grande nation de football qu'elle croyait être et encore moins l'exemple à suivre.
Les conséquences dramatiques de la saga de l'équipe de France en Afrique du Sud seront très lourdes à porter, surtout pour les générations montantes dont la désillusion face à l'image déplorable offerte par leurs héros est grande. Et comme les pronostics les plus réalistes augurent désormais que la France ne sera jamais finaliste et qu'elle rentrera très vite au pays, gageons que Paris n'oubliera pas de sitôt sa mésaventure en terre d'Afrique. Puissent tous les dirigeants du football français et les autres méditer cette leçon et faire preuve à l'avenir de plus d'humilité devant les autres nations.


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