Huit familles habitant au 5, rue Maghnia, à Cinq Maisons, dans la commune d'El Harrach, réclament d'être relogées à la cité Mokhtar Zerhouni, dans la commune de Bab Ezzouar. L'opération de relogement prise en leur faveur n'a en effet concerné que 8 familles parmi les 16 bénéficiaires. Ces familles se trouvant depuis une semaine dans la rue dénoncent le fait que l'opération de relogement les a exclues de la liste. A l'origine, elles sont 16 familles qui portent le nom Belaroui qui habitent depuis l'Indépendance de vieilles bâtisses coloniales sise rue Maghnia. Mais une décision leur sommant d'évacuer les lieux leur est adressée par l'APC d'El Harrach. En usant abusivement de la force à l'encontre des membres de ces familles. Mohamed, un père de famille, affirme que cette décision a été prise contre le consentement des 16 habitants. " On nous a fait quitter nos maisons par la force en nous promettant un relogement à la nouvelle cité Mokhtar Zarhouni, au quartier les Bananier ", nous précise-t-il, ajoutant qu'à leur grande surprise, lors de l'opération de la remise des clefs par l'OPGI, seules 8 familles étaient concernées sur les 16 bénéficiaires. Cette décision qui est mal accueillie par les familles concernées, a été dénoncée également par les 8 familles recasées. " Alors qu'on a promis un appartement à chaque chef de famille, on s'est retrouvé deux familles dans un seul appartement ", indique Abderrahmane, un membre de la famille Belaroui qui a bénéficié lui et son frère marié du même logement. Aujourd'hui, ces familles ne savent plus à quel saint se vouer. " Mettre des femmes et des enfants dehors, c'est injuste ", se plaint El Hadj Fatma Zohra, âgée de 79 ans qui ajoute ceci : " du jour au lendemain, nos biens se sont transformés en ruines suite à une décision injuste ". D'autres crient au scandale. " On ne va pas se déplacer tant qu'on n'a pas été relogés ", affirme Mohamed, un autre père de famille. Ce dernier nous a fait savoir que la démolition de leur bâtisse s'est faite d'une manière arbitraire. A la place, explique-t-il, " on nous a fait croire qu'on va construire un hôtel et des commerces dont les bénéfices seront versés aux profit des enfants de Ghaza. C'est ainsi qu'on a été piégés ", déplore notre interlocuteur. Et pour trouver une solution à leur situation, les familles expulsées ont frappé à toutes les portes mais leurs sollicitations n'ont pas trouvé d'écho. " Toutes nos tentatives sont restées sans suite ", se désole Mohamed en soulignant que leur seul espoir est qu'aboutissent leurs recours.