L'Iran ne reprendra pas avant fin août les discussions avec les grandes puissances sur le nucléaire pour «leur apprendre la politesse», a déclaré hier le président Mahmoud Ahmadinejad en réclamant la présence du Brésil et de la Turquie à ces discussions. «Pour les négociations, fin du mois de Mordad (ndlr : 22 août), au milieu du Ramadhan», a indiqué M. Ahmadinejad en réponse à une question lors d'une conférence de presse. «Cela va leur apprendre la politesse et la façon de parler aux autres nations», a ajouté le président iranien dans une allusion aux sanctions votées le 9 juin par le Conseil de sécurité de l'ONU contre l'Iran, accusé de manque de transparence et de coopération sur son programme nucléaire. M. Ahmadinejad a également affirmé que les discussions entre l'Iran et les puissances nucléaires du «groupe de Vienne» (Etats-Unis, Russie et France, sous l'égide de l'Agence internationale de l'énergie atomique) devraient être élargies au Brésil et à la Turquie. «Nous sommes prêts à négocier pour un échange du combustible (nucléaire avec les grandes puissances) sur la base de la déclaration de Téhéran», cosignée en mai par l'Iran, la Turquie et le Brésil, a-t-il affirmé.