Etrange est la procédure adoptée par le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, au sujet du staff technique de la sélection nationale, au lendemain de son élimination précoce du Mondial 2010. Raouraoua s'est empressé à demander à Rabah Saâdane de poursuivre sa mission tout en engageant des contacts avec un entraîneur étranger, avant même d'avoir la réponse de Saâdane qui a demandé un temps de réflexion. Le technicien argentin, José Pekerman, vient de confirmer l'information parue au lendemain de l'élimination des Verts sur le site internet d'Eurosport en langue arabe, et selon laquelle la FAF lui a proposé de prendre les rênes de l'EN. D'autre part, Raouraoua a actionné ses relais dans la presse nationale pour descendre en flammes Saâdane et lui faire endosser la responsabilité du mauvais parcours des Verts en Afrique du Sud. L'objectif de ce double jeu est tout à fait clair : amener Saâdane à refuser la proposition de renouveler son contrat qui arrive à terme. Cheikh Saâdane semble avoir saisi le message en revoyant à la baisse ses chances de rester à la tête de l'EN, alors qu'il avait signalé dans les colonnes de notre quotidien que «c'est du 50-50». Ainsi, l'option d'un entraîneur étranger se précise, même si les deux premières expériences de Raouraoua avec des techniciens d'outre-mer, belges plus précisément, se sont soldées par des échecs. Georges Leekens a rendu le tablier pour des raisons familiales, tandis que son compatriote Robert Waseige a jeté l'éponge après une humiliante défaite (3-0) à Annaba devant la modeste sélection du Gabon. Raouraoua veut apparemment une troisième expérience avec un étranger, conformément à l'adage «jamais deux sans trois».