Après deux jours de repos, le Mondial 2010 reprendra ses droits ce vendredi où se joueront les premiers matches des quarts de finale, le classique Pays-Bas - Brésil et l'inédit Uruguay - Ghana. Néérlandais et Brésiliens vont s'affronter pour la troisième fois en phase finale de Coupe du monde. Les Orange avaient remporté la première confrontation au second tour du Mondial 1974 sur le score de 2 buts à 0 alors que les deux suivantes affrontations avaient tourné en faveur des Auriverde, en 1994 (quart de finale : 3-2) et en 1998 (demi-finale : 1-1, tab 4-2). Les quintuples champions du monde comptent réussir la passe de trois et se qualifier pour la 11e fois de leur histoire en demi-finale. Les poulains de Dunga partent favoris après leur démonstration de force face à leurs voisins chiliens, alors que ceux de Van Marwijk avaient peiné pour venir à bout de la sélection slovaque, la grande révélation et surprise du tournoi. «C'est un challenge énorme. Le Brésil présente un bloc défensif de six joueurs très impressionnant alors qu'il y a quatre joueurs offensifs toujours prêts à faire la différence. C'est solide et déroutant. Pour la première fois depuis le début (du tournoi), ce ne sera pas nous le favori. Pour gagner, on doit devenir des gagnants et croire en nos chances. Je crois que tout le monde doit prendre en compte les Pays-Bas. Nous sommes là pour une raison et une seule : le titre», a indiqué le driver des Orange qui tenteront de créer la surprise demain après-midi où il devrait y avoir du spectacle vu la composante des deux équipes. Les Ghanéens pour une première africaine Le second quart de finale entre l'Uruguay et le Ghana s'annonce ouvert et indécis. C'est l'affiche surprise, car personne ne s'attendait à la présence de ces deux sélections à ce stade de la compétition. Ce sera une première pour la jeune équipe du Ghana qui veut marquer davantage l'histoire en devenant la première sélection africaine à atteindre les demi-finales, alors que les Uruguayens cherchent à renouer avec leur glorieux passé (vainqueurs en 1930 et 1950). Malgré la défection du défenseur Jonathan Mensah et du milieu offensif Andre Ayew, tous deux suspendus, et les ennuis de santé du buteur Asamoah Gyan, le sélectionneur du Ghana, le Serbe Milovan Rajevac estime que son équipe est capable de réussir cet authentique exploit et de faire davantage honneur à l'Afrique. «C'est bien pour nous d'être là. Nous n'avons aucune obligation mais nous ferons de notre mieux pour écrire l'histoire. L'Uruguay a été impressionnant. Il a des joueurs dans les meilleurs championnats d'Europe. Nous avons beaucoup de jeunes joueurs qui prennent confiance. La plus grande qualité de cette équipe, c'est son unité. Nous jouerons de la manière qui nous a amenés si loin. Nous n'ajusterons pas notre style. Nous essaierons de prendre parti des faiblesses que montrera notre adversaire», souligne le driver des Black Stars qui doivent museler le duo offensif de la Celeste Suarez-Forlan, et faire à nouveau preuve de réalisme pour continuer leur belle aventure en Afrique du Sud. Toute l'Afrique est derrière eux et prie pour eux. Dunga et la préparation minutieuse... Le Brésil a jusque-là répondu comme il se doit à son statut de favori à la victoire finale dans le tournoi. Pour Carlos Dunga, la réussite de la Seleçao tient au niveau de performance des joueurs, mais aussi à toute la préparation qui entoure les rencontres officielles. «A ce stade de la compétition, notre principale tâche est de nous assurer qu'ils se reposent pour être prêts pour le prochain match. On ralentit les entraînements pour que les joueurs puissent consacrer leur énergie aux matches. Certaines personnes ne comprennent pas qu'on doive ralentir le rythme des entraînements, suivre un programme spécial de nutrition, leur dire de se coucher tôt et de ne pas veiller tard devant l'ordinateur. C'est une campagne très planifiée. Tous les aspects ont été mûrement réfléchis, y compris la partie médicale et la partie physique», explique le sélectionneur national auriverde.