La décision de geler le projet de réalisation de la nouvelle ville de Hassi Messaoud a été prise par le président-directeur général de Sonatrach, Noureddine Cherouati, fraîchement installé à son poste. Selon une source proche de Sonatrach, le PDG a pris cette décision dans le but de passer en revue le projet pour une meilleure visibilité dans toutes ses phases, tout en soulignant qu'il n'a aucune intention de délaisser le projet à l'avenir. La porte-parole de la société canadienne SNC Lavalin a précisé jeudi dernier dans une déclaration à l'agence Reuters que «l'Algérie a suspendu le contrat d'une valeur de plusieurs millions pour la construction de cette ville, projet pour lequel SNC-Lavalin avait fait la meilleure offre». Pour sa part, Leslie Quinton, vice-présidente aux communications pour SNC-Lavalin, a indiqué dans un courrier électronique : «Nous étions en attente afin de signer le contrat, puisque nous sommes un des candidats les plus importants», explique-t-elle avant d'ajouter : «Il y a quelques semaines, il a été annoncé que le processus était suspendu le temps de faire plus d'études et d'évaluations». La même responsable a indiqué que le gel du projet est lié à «des changements dans la gestion chez le client et à une révision de leur processus. Nous sommes encore intéressés par ce projet et quand un nouvel appel d'offres sera fait, il y a de bonnes chances que nous y participions». L'Algérie consacrera 6 milliards de dollars au projet de construction d'une nouvelle ville sur le bassin pétrolier de Hassi Messaoud, le plus important du pays. L'Etat assumera seul le coût du transfert pour des raisons de sécurité de la ville actuelle de Hassi Messaoud vers un site distant d'une centaine de kilomètres. La compagnie publique algérienne Sonatrach participera au financement des travaux de réalisation de ses nouveaux sièges sur le nouveau site.