Dans le sport, une seule faille pourrait engendrer des conséquences qui risquent de lui porter préjudice, c'est lorsque l'on a failli à sa tâche mais que l'on s'agrippe. Cette vision est souvent caractérisée par une stagnation ou une perte de vitesse. Dès lors et afin d'éviter d'être pris dans cet engrenage, le mieux serait de quitter la table sans faire de bruit. Lors des éliminatoires de cette Coupe du monde, nous avons vécu des moments intenses et de surcroît intéressants dans des parties spectaculaires animées par l'ensemble des équipes qualifiées venues dévoiler leurs potentialités sur les plans technique, physique et tactique. Parmi ces équipes, des formations ont quitté la compétition, et leurs coachs se sont précipités vers la sortie, une manière de dire que nous mettons cette mauvaise prestation sur notre dos. Le sélectionneur du Mexique, Javier Aguirre, a quitté ses fonctions suite à l'élimination (3-1) de son équipe en huitième de finale du Mondial contre l'Argentine, il dira en substance : «C'est très clair, la tête qui émerge, le premier responsable, c'est l'entraîneur, donc je crois que je dois quitter le poste. C'est la solution la plus honnête, la plus judicieuse, et il le faut.» Rappelons qu'il avait succédé à Sven Goran Eriksson en avril 2009, avant de mener son équipe à la victoire en Gold Cup, grâce à son succès (5-0) sur les Etats-Unis. Pour sa part, Huh Jung-Moo ne prolongera pas l'aventure à la tête de la Corée du Sud. Le sélectionneur asiatique, dont le contrat se termine après la Coupe du monde, a confirmé qu'il allait quitter ses fonctions. «J'ai décidé de ne pas briguer un second mandat», a déclaré Huh, 55 ans. «Ce n'est pas une démission, puisque mon contrat se termine en juin. Je veux avoir le temps de me ressourcer et de me retrouver avec ma famille. J'ai pris ma décision et je l'ai annoncée à la fédération.» En revanche, après la déroute du Cameroun à la Coupe du monde 2010, le sélectionneur Paul Le Guen a été évincé rapidement. Ainsi pour le remplacer au sein de la sélection, le nom de Lothar Matthäus est évoqué. L'ancien milieu de terrain de la Mannschaft, qui a remporté la Coupe du monde 1990, pourrait prendre en main les Lions indomptables rapidement. A 49 ans, Lothar Matthäus a déjà été le sélectionneur de la Hongrie et il a entraîné plusieurs clubs dont le Partizan de Belgrad et le Rapid de Vienne. Vendredi, le sélectionneur du Brésil, Dunga, a confirmé qu'il quittait comme prévu ses fonctions au terme de son contrat de quatre ans, après l'élimination de la Seleçao en quart de finale du Mondial-2010 par les Pays-Bas (2-1). «Concernant mon avenir, tout le monde savait quand je suis arrivé en 2006 que ça ne durerait que quatre ans», a répondu Dunga, qui a également reconnu sa responsabilité dans cet échec. «En tant qu'entraîneur, on est toujours responsable de la situation. J'ai la plus grande responsabilité mais nous sommes tous responsables», a-t-il ajouté. Par ailleurs suite aux mauvais résultats de l'équipe de France, Raymond Domenech, a lui aussi préféré partir pour laisser la place à Laurent Blanc, lequel a été officiellement nommé vendredi lors du conseil de la Fédération française de football (FFF) comme sélectionneur de l'équipe de France. Enfin, le sélectionneur du Portugal, Carlos Queiroz, a déclaré qu'il était hors de question qu'il démissionne, malgré la défaite de son équipe en huitième de finale du Mondial. Les Portugais se sont inclinés 1-0 face à l'Espagne mardi soir et, depuis, l'entraîneur est sous le feu des critiques. «C'est exclu», répond-il à la question de savoir s'il va quitter ses fonctions. «Si le sélectionneur national doit démissionner pour avoir perdu 1-0 face à l'Espagne en huitièmes de finale du Mondial, alors quelque chose ne va pas.»