Prévue en 2012, la mise en circulation du tramway d'Oran risque de ne pas avoir lieu dans les délais fixés. Cette situation serait due, selon de nombreuses sources, à des aléas techniques rencontrés par l'entreprise de réalisation Tramnour. Il y a quelques jours, ces mêmes sources avaient même avancé l'idée d'un probable réaménagement de la ligne prévue pour passer par la rue Mohamed Boudiaf en raison de contraintes liées à la nature du sous-sol, gorgé d'eau et de la configuration de cette artère en pente. «Cette situation n'est qu'un problème technique qui sera résolu par les moyens de l'entreprise qui dispose d'une solide expérience dans le domaine des ouvrages similaires», affirme une source qui précise toutefois que certains de ces aléas n'ont pas été prévus dans les premières études techniques réalisées dans le cadre de la construction du tramway d'Oran. Dans le même cadre, la même source a affirmé que des rencontres techniques sont périodiquement organisées pour lever tous les écueils. «C'est un projet structurant de la ville d'Oran et quelle que soit la situation nous devons trouver la parade», affirme un membre de l'assemblée populaire de la wilaya. Ces appréhensions interviennent alors que des commerçants des rues Mohamed Boudiaf et Hamou Mokhtar (Saint-Eugène) sont sortis de leur mutisme pour réclamer des indemnisations pour un manque à gagner qui s'élèverait à plusieurs milliards de dinars. Cette situation est surtout vécue par les commerçants de saint-Eugène dont certains ont baissé rideau par la faute de travaux du tramway. «La rue principale a été fermée à la circulation depuis bientôt trois mois et nous ne pouvons aujourd'hui ni accueillir les camions livreurs ni notre clientèle. Allez voir avec les commerçants de la rue Mohamed Boudiaf (ex-de Mostaganem) qui ont perdu toute leur clientèle. Certains, notamment ceux qui ont les moyens, ont déménagé pour ne pas cesser leur activité. Nous voulons bien voir la ville dotée d'un moyen moderne de transport mais nous ne voulons pas que cela soit fait à nos dépens», affirment des commerçants soulignant que les informations faisant état d'un probable dépassement des délais nécessitent des précisions de la part de l'entreprise de réalisation qui ne communique que très rarement, comme l'avaient rappelé les responsables locaux qui l'avaient à plusieurs reprises invitée à tenir au courant la population de l'état d'avancement des travaux.