A l'approche de la saison estivale, l'eau, naturellement, diminue dans les nappes phréatiques. Ce qui fait que cette denrée devient rare, voire très rare durant cette saison. Les différentes collectivités locales se voient obligées de rationner drastiquement cette ressource afin de faire face à sa rareté. Ce qui logiquement crée une tension sur l'eau. La demande augmente subséquemment. Les ménages ne tournent pas trop en rond, mais vont droit vers l'achat des citernes pour essayer de passer un été à l'abri du besoin. Surtout pallier les éventuelles et non moins récurrentes coupures d'eau potable, lesquelles interviennent durant chaque saison estivale. Sur les faîtes des maisons, les citernes se la disputent aux assiettes paraboliques. La tendance est à la hausse, tellement la région est vouée à l'instabilité en matière d'alimentation en eau potable. Toutefois, si l'eau perdure à ne pas couler des robinets, les ménages sont obligés alors de se payer l'eau des citernes tractées en déboursant des sommes allant de 800 à 1000 DA la citerne. Là encore, il subsiste un problème : l'eau que les propriétaires des citernes tractées n'est toujours pas de bonne qualité. quelques-uns qui s'en fichent de la santé des autres la puisent n'importe où. Généralement, ils remplissent leur citernes de puits qui ne sont pas traités (javellisation, brique poreuse, etc.). Le risque de propagation des maladies à transmission hydriques (MTH) se retrouve accru. Faut-il préciser qu'il est encore inutile de parler de l'état de ces citernes tractées, qui ne sont pas faites pour le stockage et l'alimentation en eau potable. La plupart sont rouillée et mal entretenues. Des spécialistes indiquent que l'eau potable doit être acheminée dans des citernes appropriées, en inox. Ce qui n'est pas le cas. Dans le même contexte, quand l'approvisionnement venait à s'interrompre, les habitants des différentes localités touchées, qui n'ont pas les moyens de s'offrir l'eau des citernes tractées, s'agglutinent devant les fontaines publiques. En files interminables, ils remplissent les jerricans et autres bidons. Sinon, ils se voient obligés de se déplacer dans d'autres localités pour s'approvisionner. Dans plusieurs communes, lorsque l'eau se fait rare, les APC procèdent à l'alimentation des ménages en eau potable à l'aide de citernes qui sillonnent tous les quartiers. Dans le milieu rural, où l'eau ne coule que rarement des robinets, les ménages se rabattent sur l'eau des puits qui demeure potentiellement mauvaise pour leur santé surtout si elle n'est pas traitée à la chaux et à l'eau de Javel. A la lumière de ce constat, les ménages dans le milieu rural et à un degré moindre en ville se trouvent confrontés à la rareté de l'eau potable chaque été. C'est toujours le même casse-tête.