Alors que le procès des 8 émeutiers de Sidi Salem, arrêtés pour avoir brûlé l'emblème national et brandi le drapeau de l'Etat français lors des manifestations qui ont ébranlé cette localité côtière, est programmé pour aujourd'hui, le tribunal d'Annaba a prononcé, dimanche après-midi, des peines très lourdes contre 14 des 18 jeunes impliqués dans ces événements. Cette affaire a éclaté suite à des émeutes qui ont secoué, il y a deux semaines, la localité de Sidi Salem pour une affaire qui concerne le relogement des habitants des bidonvilles. Au terme d'une séance qui se sera prolongée jusqu'à la fin de la journée de dimanche, ledit tribunal a retenu des charges lourdes à l'encontre de 11 accusés et condamné ceux-ci à des peines de prison ferme de 5 ans assorties d'une amende fixée à 100 millions de centimes chacun. Une peine d'emprisonnement ferme de 4 ans a été prononcée contre 3 autres accusés, qui ont bénéficié de circonstances atténuantes ; le jugement des 4 restants, qui sont mineurs, a été confié à un tribunal spécial. Il n'en demeure pas moins que le ministère public a requis une peine de 3 ans de prison ferme assortie d'une amende de 100 millions de centimes également à l'encontre de ces derniers. Rappelons que les 18 prévenus sont tous accusés d'atteinte à l'ordre public, de destruction de biens publics et privés, d'outrage à corps constitués, d'attroupement non autorisé et pour avoir transformé il y deux semaines le quartier populeux de Sidi Salem, situé dans la périphérie est de Annaba, en zone de non-droit pendant trois jours. Des manifestations de revendications de logements sociaux décents avaient éclaté au niveau du bidonville La SAS, le 21 juin, pour se transformer en émeutes au cours desquelles des armes blanches et des cocktails Molotov avaient été utilisés dans des échauffourées contre les forces de l'ordre qui tentaient de disperser la foule.