Le second finaliste du Mondial 2010 sera connu ce soir à l'issue de la demi-finale de rêve entre l'Allemagne et l'Espagne. C'est une finale avant la lettre, vu que les deux sélections sont les grands favoris qui restent en lice après l'élimination du Brésil et de l'Argentine. Ce duel de titans est placé sous le signe de la confirmation pour la Roja et de la revanche pour la Mannschaft. Il y a deux ans, les Espagnols avaient battu les Allemands en finale de l'Euro 2008. Les poulains de Löw, qui ont brillé de mille feux face aux Anglais et aux Argentins, tiennent à épingler les champions d'Europe à leur tableau de chasse et prendre par-là même une sérieuse option pour un quatrième sacre mondial. Le driver de la Mannschaft se montre toutefois prudent et donne même l'Espagne comme favorite. «Pour moi, l'Espagne est le favori de ce Mondial. Ce qui est impressionnant, c'est le comportement d'ensemble de cette équipe, c'est sa constance sur les deux-trois dernières années, ils évoluent toujours à un très bon niveau et gagnent toujours les matches importants. Ils n'ont pas qu'un Messi, ils en ont plusieurs. Dans le secteur offensif, tous leurs joueurs sont capables de faire la différence. Ce n'est pas une équipe qui commet des erreurs elle-même comme l'Angleterre ou l'Argentine. Il faudra la pousser à faire des erreurs. Dans leur organisation tactique, ils ont beaucoup d'automatismes, car il y a beaucoup de joueurs du FC Barcelone et du Real Madrid, et c'est une équipe qui joue ensemble depuis plusieurs années. Que ce soit offensivement et défensivement, que ce soit mentalement et physiquement, l'Espagne, c'est costaud et sérieux», explique Löw, appelé à composer son onze rentrant sans Müller, suspendu pour cumul de cartons. Les Allemands jamais battus par les Espagnols en Coupe du monde Jamais battus par les Espagnols en phase finale de Coupe du monde, les Allemands veulent perpétuer la tradition et disputer la huitième finale de leur histoire. Les coéquipiers de David Villa ne l'entendent toutefois pas de cette oreille, eux qui ne jurent que par le sacre final, qui sera une première pour leur pays dans cette épreuve reine de la balle ronde. Champions d'Europe avec panache en 2008, les Ibériques veulent réussir un doublé historique. «Un champion regarde toujours devant lui. Ils vont avoir envie de gagner pour jouer une finale de Coupe du monde, et nous aurons la même motivation», dira Del Bosque qui se méfie énormément de la Mannschaft. «Les Allemands ont réussi à renouveler l'équipe qui était à l'Euro pour ce Mondial et ça se passe bien. Ils ont fait des progrès et ont formé un très bon groupe», souligne le driver de la Roja qui sera au grand complet et qui misera comme d'habitude sur son arme fatale, Villa, meilleur buteur du Mondial.