Le ministre de l'Education nationale a souligné, lors de la conférence nationale des directeurs de l'éducation organisée jeudi, que «les résultats de fin d'année des différents cycles, notamment le baccalauréat, ont été satisfaisants et honorables», mais «n'ont pas encore atteint les objectifs fixés dans le cadre de la réforme». Il se félicite, toutefois, du saut qualificatif et quantitatif enregistré au niveau des trois paliers, malgré les perturbations enregistrées au cours de l'année scolaire. Ceci est, selon lui, «le fruit des efforts fournis par les élèves, les enseignants et les parents d'élèves». Très optimiste pour les années à venir, le ministre avance : «Notre objectif est d'optimiser le rendement et la qualité du système éducatif, à travers la réalisation d'un haut taux de réussite dans les différents examens scolaires, du point de vue qualitatif et quantitatif», tout en ajoutant : «Nous aspirons à l'élever à moyen terme à 70%.» Et pour mieux situer les causes du retard dans certaines wilayas du pays, Benbouzid annonce l'installation d'organes au niveau de chaque direction de l'éducation pour assurer une gestion irréprochable des différents examens, en coordination avec les partenaires sociaux du secteur de l'éducation afin de réaliser de meilleurs résultats. En ce qui concerne la réception programmée pour honorer les lauréats avec mention au baccalauréat, le ministre déclare qu'elle sera organisée incessamment et que le gouvernement prévoit des voyages à l'étranger pour ces élèves studieux. Réalisation de 590 établissements scolaires avant le 17 septembre «590 établissements scolaires des trois paliers de l'éducation seront réceptionnés à la prochaine rentrée scolaire. Ceci va permettre d'assurer un meilleur encadrement et une meilleure prise en charge des élèves.» Une déclaration faite jeudi par le ministre de l'éducation nationale, Boubekeur Benbouzid, lors de la conférence nationale des directeurs de l'éducation pour la préparation de la prochaine rentrée scolaire. Il s'agit de 246 écoles primaires, 221 collèges d'enseignement moyen (CEM) et 123 lycées. Selon lui, il sera nécessaire de réaliser davantage de lycées vu le nombre important d'élèves nouvellement inscrits au secondaire. Il affirme que le problème de surcharge des lycées sera définitivement réglé avec la réalisation des 500 nouveaux lycées, outre les 400 en cours de construction, dans le cadre du plan quinquennal. Il sera question aussi de recruter un nombre important d'enseignants, puisque le gouvernement a consacré 15 000 nouveaux postes budgétaires. Le concours de recrutement sera organisé en septembre, a annoncé le ministre. Concernant les augmentations des salaires qui constituent l'une des plus importantes revendications de la famille de l'éducation, Benbouzid continue à maintenir sa position en se déresponsabilisant de ce dossier, arguant que «le dossier des œuvres sociales ne relève pas de son secteur». Il a enchaîné que son département veut trouver un moyen de satisfaire les doléances des enseignants, rappelant dans ce sillage que «le secteur de l'éducation a été le premier à résoudre le problème des indemnisations et des arriérés de salaire». Concernant la rentrée scolaire 2010-2011, le ministre a souligné qu'elle sera marquée par la numérisation du secteur de l'éducation à travers la généralisation des nouvelles technologies de l'information et de la communication (TIC). Il s'engage, sur un autre volet, celui de veiller à ce que la bourse scolaire soit octroyée dès le début de l'année. Il n'a pas omis, cependant, d'insister sur le port des tabliers de couleur unifiée (bleu pour les garçons et rose pour les filles). «L'obligation du port de tabliers unifiés par tous les élèves est irrévocable», dira-t-il. Le ministre a pris les mesures nécessaires pour que le secteur public puisse produire 500 000 tabliers, tout en interpellant le secteur privé à contribuer à la résolution de ce problème. 24% de taux de déperdition scolaire au collège Il regrette, par ailleurs, que le taux de la déperdition scolaire ait atteint un taux de 24% pour les élèves de première année moyenne. Pour remédier à ce phénomène, le ministre a recommandé de lancer une enquête pour situer les causes à l'origine de ce manque d'intérêt aux études chez les garçons en particulier. Il rappelle dans le même contexte que son département s'est engagé, d'ores et déjà, à saisir la justice contre les parents d'élèves qui refusent la scolarisation de leurs enfants. Evoquant le cycle primaire, il estime que l'Algérie «n'a pas encore atteint le niveau de gestion pédagogique requis». Des évaluations d'étape sont ainsi recommandées, particulièrement en ce qui concerne les résultats obtenus en langues étrangères, où il a été enregistré un grand retard, notamment dans les filières littéraires. Dans le but de faire face à ce problème, le premier responsable du secteur a proposé d'introduire le système d'indices en mettant en place des dispositifs au niveau des directions de l'éducation en vue d'assurer une gestion optimale des différents examens et garantir ainsi des résultats positifs. Ces indices, a-t-il dit, concernent la scolarisation et l'évaluation en codifiant les aspects pédagogiques du rendement éducatif des élèves et définir les points faibles dans toutes les matières au niveau de chaque étape scolaire. 60,12% de réussite au baccalauréat chez les personnes handicapées M. Benachenhou, directeur général de la promotion et de la protection des personnes handicapées, a précisé que le taux de réussite des candidats handicapés à l'examen du baccalauréat a atteint 60,12%, soit 101 candidats ont réussi à décrocher le visa pour l'université, sur un total de 168. 475 élèves handicapés ont réussi à l'examen de la 5e année primaire sur un total de 501 candidats, soit un taux de réussite de 94,21%. S'agissant de l'examen du brevet de l'enseignement moyen (BEM), les statistiques soulignent la réussite de 146 élèves handicapés sur 217 candidats, soit un taux de réussite de 67,28%.