Après l'augmentation des tarifs du transport urbain public, décidé par le ministère des Transports récemment, le secteur privé à l'ouest et à l'est du pays suit l'exemple et s'aligne sur les mêmes tarifs. Les transporteurs du secteur privé dénoncent l'augmentation qui n'a touché que les entreprises étatiques et affichent leur détermination à arracher une éventuelle hausse des tarifs. Selon Kamel Bouhenaf, représentant de la corporation, les transporteurs supportent des charges qui sont en constante hausse, ce qui leur donne le droit à cette revendication. Il rappellera qu'une précédente demande a été émise et que des mouvements de protestation ont été organisés, en vue de bénéficier de «ce droit». A cet effet, même les entreprises privées ont décidé d'augmenter les prix des tickets, estimant être marginalisées par la tutelle. Ces entreprises subissent un désarroi au même titre que celles du secteur public, alors qu'elles ne bénéficient pas des subventions de l'Etat. A noter que 3,1 millions de personnes utilisent le transport en commun, tels le train, le taxi, le bus, et 53% optent pour le transport privé. Pour rappel, les chauffeurs de taxis collectifs affiliés à l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) exigent une augmentation des tarifs appliqués depuis 1996, soit 20 DA la place. Ils menacent de reprendre leur mouvement de grève si la tutelle ne prend pas en charge cette principale revendication.