Des vêtements souvent trempés, les paumes des mains ou des pieds qui présentent comme des signes de macération… L'hyperhidrose, caractérisée par des épisodes très intenses de transpiration, peut entraîner une réelle détresse psychologique. Voire dans des cas extrêmes, un véritable handicap social. C'est une maladie à part entière, contre laquelle les anti-transpirants et autres déodorants restent sans effet. En désespoir de cause, certains patients sont même contraints de recourir à la… chirurgie ! L'hyperhidrose peut être focale, c'est-à-dire ciblée sur certaines parties du corps comme les aisselles, les paumes des mains, le front… Dans ce cas, elle est souvent associée à une cause émotionnelle : un stress, une colère, une bouffée d'angoisse. Lorsqu'elle touche l'ensemble du corps, les causes de l'hyperhidrose sont généralement liées à une maladie endocrinienne comme l'hyperthyroïdie. La grossesse, la consommation de certains médicaments (antidépresseurs, anti-inflammatoires non stéroïdiens, hypoglycémiants…), le sevrage des opiacés peuvent aussi être en cause. La chirurgie en dernier recours Le traitement local repose notamment sur l'utilisation d'une solution de chlorure d'aluminium, pour bloquer les canaux sudoraux. Une liposuccion des glandes sudoripares peut aussi être proposée. Quant à la technique de l'ionophorèse, elle est pratiquée au cabinet par un dermatologue. Elle consiste à exposer la peau à un courant continu véhiculé par l'eau du robinet. Ce traitement s'avère généralement efficace, mais fastidieux. Les séances (environ 20 minutes chacune) doivent être répétées durant de nombreuses semaines. Dans certains pays comme les Etats-Unis, la toxine botulique est également utilisée. Elle agit en bloquant la libération d'acétylcholine, une molécule qui stimule les glandes sudoripares. En dernier recours, certains malades s'en remettent à la chirurgie ! Contre l'hypersudation des aisselles - ou Hyperhidrose axillaire - l'ablation des glandes sudorales concernées peut ainsi être pratiquée. Quant à l'hyperhidrose palmaire, elle peut être traitée par sympathectomie transthoracique. Réalisée par endoscopie, cette intervention agit sur le nerf sympathique. Si vous êtes concerné(e), ne vous isolez pas comme ont tendance à le faire trop de patient(e)s. Parlez-en à votre médecin.