Les plages des côtes algéroises se suivent mais ne se ressemblent pas. Les décors sont variés, l'entretien aussi. Dans le nouveau port d'El Djamila (ex-La Madrague), la rénovation du lieu, incluant la création d'une plage artificielle, fascine les nouveaux et les anciens visiteurs de ce coin paisible. Les rochers, qui bordaient autrefois les grandes villas alentours, ont été repoussés. Une immense esplanade fait maintenant office d'observatoire et une longue promenade cimentée offre une vue imprenable sur le port et le large. Pas de sable, mais les petits galets évitent les désagréments de fin de journée. «Ce qu'on aime surtout ici, c'est qu'il n'y a jamais de drapeau rouge !», s'exclame une jeune fille assise au bord de l'eau. En effet, la mer est toujours calme à El Djamila. Sa construction, similaire à celle d'un barrage, empêche les vents forts de pénétrer le périmètre sécurisé. «On manque de structures telles que les piscines familiales et cet endroit pallie un peu ces manquements. De plus, son accès est gratuit», nous dit un habitué. Le budget des familles pour une journée n'est pas très élevé. Ils dépensent en moyenne 200 DA en glaces, boissons ou autres confiseries. Des canoës sont loués également à 200 DA de l'heure, ce qui laisse le temps à tous les membres d'en profiter. Les restaurants, quant à eux, restent encore un peu coûteux et sont davantage prisés par les jeunes. La sécurité à l'entrée du port suffit, une petite baraque abrite quelques agents discrets mais efficaces, selon les gens interrogés. Outre la baignade, les balades autour du port offrent une autre activité. Il est possible de s'entretenir avec les pêcheurs, très heureux de partager leur passion, et avec un peu de chance une petite démonstration sur place est envisageable. Concernant l'entretien de la plage et de l'esplanade, une équipe est sur place toute la journée. Le lieu est donc plutôt bien conservé malgré quelques déchets cachés entre les roches artificielles qui longent le pourtour de la plage. Il manque néanmoins des poubelles visibles au public, ce qui aiderait les vacanciers à être plus respectueux de l'environnement.