Après avoir relevé lundi que le rôle de l'imam est «de ne pas imposer aux fidèles des modèles étrangers mais d'œuvrer à consolider leur culture propre», le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Bouabdallah Ghlamallah, a mis en garde jeudi contre «certaines tendances» qui préconisent le recours à des courants étrangers à la culture et à l'identité de l'Algérien. «Nous avons en Algérie des oulémas et des exégètes qui ont abordé divers domaines. C'est de ceux-là qu'il vous faut vous inspirer», a-t-il lancé à l'adresse des étudiants de l'école coranique, à l'occasion d'une cérémonie en l'honneur d'une promotion de récitants du saint Coran sortie de l'école coranique Abou Zeyd El Kaïraouani de Rouiba. Le ministre a indiqué que l'islam en Algérie est «authentique». M. Ghlamallah a, par ailleurs, invité les imams à gérer les mosquées de manière uniformisée, expliquant que lorsque les mosquées sont gérées de la même manière, cela ne pourra que garantir la même influence (qu'elles sont censées exercer) chez les fidèles. Il a souligné que la gestion des mosquées ne pourra être uniforme si la vision des uns et des autres diverge, ajoutant que l'uniformisation de la gestion des mosquées influe sur l'unité nationale. Pour le ministre, l'une des conditions pour assurer l'uniformisation de la gestion des mosquées a trait à la nécessité d'uniformiser l'enseignement dispensé par les instituts islamiques répartis à travers le territoire national. Il a indiqué, dans ce contexte, que les récitants du saint Coran, même s'ils n'ont pas le niveau universitaire requis, peuvent rejoindre ces instituts islamiques dans le but de postuler à la fonction d'imam. Selon M. Ghlamallah, une période comprise entre 6 mois et une année leur sera consacrée dans le but d'apprendre les différentes techniques relatives à la gestion d'une mosquée. Parlant des écoles coraniques, il a affirmé que son département leur accordait l'importance qui se doit. Pour lui, le saint Coran a unifié les Algériens 130 ans durant en dépit de certaines différences d'ordre culturel et tribal, a-t-il tenu à rappeler. Par la suite, les récitants du saint Coran ont été récompensés. Les meilleures d'entre eux se verront totalement pris en charge lors de l'accomplissement de la Omra aux Lieux-Saints de l'Islam.