Tamanrasset n'a pratiquement pas de ressources hydriques. Quel est le taux d'alimentation actuel ? L'alimentation en eau potable est l'une des problématiques essentielles de la wilaya de Tamanrasset, vu l'absence de nappes souterraines. La ville s'alimente de trois champs captant à savoir Tamanrasset à 7 km, le champ de Touil à 20 km, et celui d'In Meguel à 141 km. Ce dernier est le champ le plus important. On mobilise 6000 m3 par jour grâce à ces trois ressources, alors que le besoin de la population dépasse les 20 000 m3. Les choses se compliquent davantage lorsqu'il n'y a pas de pluie. Le niveau de l'eau diminue de ces ressources naturelles rendant la situation plus difficile à gérer. Il y a un déficit énorme qu'il faut combler. Comment s'approvisionnent les foyers ? Les gens se débrouillent de différentes manières pour avoir de l'eau. Outre l'eau distribuée, certaines familles s'approvisionnent des puits particuliers, et d'autres s'alimentent à partir de la flotte de citernes qui sillonne la ville. L'eau est cédée à quel prix ? Là, c'est la loi de l'offre et de la demande qui gère le marché. En été, période où l'eau devient une denrée rare, le prix du mètre cube dépasse les 1000 DA. Avez-vous préparé une étude pour la gestion de l'eau une fois arrivée à Tam ? Parallèlement à la réalisation du projet, il y a une étude de réhabilitation de réseau d'AEP de la ville. Elle est confiée à un bureau d'études étranger et vise à rénover le réseau de la ville qui est vétuste et inadéquat pour recevoir toute la quantité d'eau en provenance d'In Salah. L'étude a bien avancé. Le bureau va nous remettre la première phase très prochainement en vue d'entamer la réalisation d'ici la fin du troisième trimestre de l'année en cours. Le problème d'assainissement est récurrent à Tam ? Non, non, tout va bien. Le réseau est récent. Nous avons entamé sa réalisation en 2000. Ceci en plus de la réalisation de la station d'épuration pour traiter l'eau y compris celle qui vient d'In Salah. Sa capacité est de 132 000 m3. Mais les fosses septiques continuent d'exister dans certains quartiers... Le réseau existant date de 2000 mais c'est vrai que la plupart des quartiers ne sont pas encore dotés d'un réseau d'assainissement, la raison pour laquelle nous avons entamé la révision du schéma directeur d'assainissement en 2005. En tenant compte du débit, nous avons entamé la réalisation de collecteurs de soulagement. Il est prévu quatre pour couvrir les quatre coins de la ville. Cela en attendant la finalisation de l'étude de révision du schéma directeur. Quels sont les équipements existants ? Une station d'épuration en cours de réalisation qui sera mise en service en septembre, trois champs captants, une batterie de forages à raison de 5 à 10 par champ, un réseau d'adduction et un réseau de distribution. Ne pensez-vous pas que le réseau d'eau potable et d'assainissement doivent être prêts avant la réception de l'eau ? Oui, effectivement. Le réseau vient en amont mais l'étude du schéma directeur a tout simplement trop tardé. Ce qui fait que l'eau arrive à Tamanrasset avant que le réseau ne soit mis en place. Nous avons pris une disposition qui nous permettra de distribuer l'eau en utilisant le réseau actuel. Pour cela, nous avons divisé la wilaya en 11 zones. On peut isoler le quartier où un problème de réseau surgit. On a travaillé avec l'ADE sur ça. Entre-temps, nous allons lancer les travaux de raccordement entre le réservoir terminal et les 14 châteaux d'eau et 14 réservoirs pour capitaliser les 50 000 m3. Quelle est la quantité d'eau que vous allez réceptionner ? Nous aurons 20 000 à 25 000 m3 durant la première année.