Le gouvernement colombien a insisté avant-hier, sur la nécessité de résoudre le «problème de fond» avec le Venezuela, au lendemain de l'annonce de la rupture des relations bilatérales par le président Hugo Chavez, accusé par Bogota d'héberger sur son sol des guérilleros colombiens. «Que se soit très clair : il faut un instrument ou un mécanisme spécifique pour que soit résolu le problème de fond et qu'il y ait une coopération efficace dans la lutte contre le terrorisme, pour démanteler ces groupes», a déclaré à la presse le ministre colombien des Affaires étrangères Jaime Bermudez. Il s'agit de la première réaction officielle colombienne à la décision du président Chavez de rompre les relations. Jaime Bermudez a par ailleurs souligné que les autorités vénézuéliennes n'avaient pas répondu à une proposition colombienne visant à envoyer une délégation de l'Organisation des Etats américains (OEA) vérifier la présence supposée de membres de la guérilla colombienne au Venezuela. «La Colombie estime que le problème de fond n'a pas eu de réponse. Face à des accusations concrètes lancées par la Colombie, le Venezuela a répondu en rompant les relations diplomatiques» entre les deux pays, a-t-il expliqué. Confronté à de nombreuses propositions de médiation de responsables régionaux, le ministre a assuré que son pays «était toujours ouvert au dialogue».