L'organisation Al Qaïda en Irak a revendiqué aujourd'hui la responsabilité de deux attentats anti-sunnites qui avaient fait 43 morts dimanche dernier dans le sud-ouest de Baghdad et dans l'ouest du pays. La première attaque suicide qui visait des membres de la milice Sahoua soutenue par le gouvernement irakien avait fait 39 morts et 41 blessés, selon un bilan fourni par les forces de sécurité. La seconde attaque avait provoqué la mort de quatre personnes et en avait blessé six autres lors d'une réunion des dirigeants d'une milice sunnite locale dans la province d'Anbar, dans l'ouest du pays, à proximité de la frontière syrienne. Dans un communiqué publié sur un site internet régulièrement utilisé par les islamistes, al Qaïda affirme avoir mené ces attentats dans le cadre d'une lutte contre les «dirigeants de l'apostasie». Cette expression est souvent employée pour qualifier les combattants sunnites autrefois alliés à al Qaïda et qui ont rallié le camp gouvernemental pour lutter contre les insurgés en apportant leur concours aux forces américaines. Les dirigeants de la milice Sahoua sont des cibles privilégiées des activistes agissant par vengeance ou en raison de vieux contentieux familiaux.