L'un des rares partis activant encore dans l'opposition, le Front des forces socialistes (FFS) de Hocine Aït Ahmed, vient de faire une «énième fois» l'objet d'une campagne de désinformation, selon des responsables de cette formation politique, dont des informations «colportées» par le site kabyle.com font état du limogeage du secrétaire national, Karim Tabbou, par le président du parti. «C'est de l'intox», nous a déclaré un secrétaire national au sein du FFS qui croit savoir que cette campagne est menée par «à-coups» pour déstabiliser le FFS qui, selon lui, reste la seule vraie formation de l'opposition. Notre interlocuteur soupçonne «des gens du MAK» d'être derrière ces informations qui ne tiennent pas la route dans la mesure où Aït Ahmed, qui avait d'ailleurs fait allusion explicitement dans son dernier message aux militants de son parti au MAK de Ferhat M'henni lorsqu'il écrivait que certains «poussent à une surenchère régionaliste, tout particulièrement en Kabylie», aurait aisément pu destituer Tabbou. Au contraire, il lui a renouvelé sa confiance. Le responsable du FFS qualifie les auteurs de ces informations «dénuées de toute crédibilité» de malhonnêtes. «Le président du Front des forces socialistes (FFS), Hocine Aït Ahmed, a décidé, après consultation du conseil national, de relever de ses fonctions Tabou Karim au poste de premier secrétaire du parti», écrit le site. Notre interlocuteur affirme à ce propos, tout en s'interrogeant sur les visées de ces derniers, que le conseil national cité par les auteurs de l'article ne s'est pas réuni depuis le 5 juin. Selon notre source, le premier secrétaire du FFS, Karim Tabbou, que nous n'avons pu joindre durant toute la journée d'hier, pourrait éventuellement réagir dans les heures à venir. Il est vrai, reconnaît un autre membre du FFS, que depuis sa reconduction à la tête du parti, «Karim Tabbou n'est pas encore parvenu à constituer son secrétariat», mais cela n'altère en rien, selon lui, la volonté du parti à demeurer fidèle à ses principe et à ouvrir sa direction aux jeunes notamment, contrairement à ce qui est rapporté faisant état «de la difficulté de la direction à trouver un consensus nécessaire à la consolidation des rangs au sein de l'exécutif». Le président du parti, Hocine Aït Ahmed, a évoqué avec insistance la nécessité d'un débat et d'une réflexion larges. Un besoin de débattre «en toute liberté de nos problèmes, de rejeter tous les conservatismes, y compris ceux qui ont cours dans notre parti», écrivait Aït Ahmed, qui préconise toutefois l'union lorsqu'il disait qu'«il y a toujours quelque chose à faire ensemble».