Les locataires relèvent plusieurs anomalies et défaillances qui ont transformé leur vie en enfer. Après des années d'attente, des centaines de familles ont bénéficié il y a quelques mois de logements Aadl, sis à Bab Ezzouar I. Une simple virée dans ces lieux nous renseigne sur l'état déplorable dans lequel se trouve cette «cité». Ainsi, ces habitants, notamment des immeubles 9 10,11 et 13 sont en colère après les responsables du site. L'état lamentable des lieux a poussé à la révolte les habitants qui ne demandent qu'une prise en charge de leurs problèmes, dont l'absence totale de concierges et d'agents de sécurité comme prévu dans le cahier des charges. A en juger sur place : plus de cinq mois après leur livraison, les logements sont dépourvus des moindres commodités. Sans eau depuis plusieurs jours, absence de conciergerie, ces logements demeurent pour la plupart, inhabités faute justement des conditions de vie décente. Ajouter à cela l'insalubrité des lieux livrés aux rongeurs faute d'entretien. Les locataires qui ont attendu deux ans, et plus pour certains, s'attendaient à acquérir des logements qui répondent aux normes spécifiées dans le cahier des charges. Grande fut leur déception de constater avec amertume que ces «beaux immeubles» implantés dans un environnement «verdoyant» n'étaient qu'une vue de l'esprit. En réalité, il n'en est rien. Les représentants des locataires déclarent que ces derniers se sont bien acquittés des charges. Or, tout à fait au départ, les bénéficiaires de la formule location-vente n'avaient pas été informés de cette clause. Quoi qu'il en soit, même en faisant contre mauvaise fortune, bon coeur, c'est-à-dire en acceptant de payer, ils constatent amèrement qu'ils ne bénéficient pas des droits qui leur reviennent, selon le cahier des charges. Les locataires des immeubles ont passé des mois avant la mise en opération des ascenseurs. Les responsables leur ont expliqué d'une manière lapidaire que tant que les cités ne sont pas inaugurées officiellement, l'utilisation des ascenseurs demeurera interdite. A l'entrée de l'immeuble, vous êtes reçu par une montagne d'ordures, de cartons vides et autres débris. C'est ce qui a poussé à la révolte les habitants qui ne demandent qu'une prise en charge de leurs problèmes, dont le plus récurrent est le ramassage des ordures qui traînent partout du fait de l'absence des dépotoirs d'ordures ménagères. Les locataires ne pouvant supporter cette situation se sont organisés pour débarrasser le palier des ordures. Mais faut-il encore leur trouver un endroit pour les déposer. Les problèmes de ces locataires ne s'arrêtent pas là. L'absence de la sécurité dans le site les inquiète énormément, notamment suite aux vols qui sont enregistrés quotidiennement dans plusieurs bâtiments. Il faut mentionner en outre que certains sous-sols de ces immeubles sont inondés par les eaux pluviales, ce qui démontre l'incompétence, voire la négligence du personnel qui a effectué ces travaux. Aujourd'hui ces locataires qui se sont organisés en association exigent des responsables de prendre en considération leurs doléances pour mettre un terme à leur cauchemar.