Les nouveaux étudiants se disent “stupéfaits” de se voir orientés dans des filières qui ne correspondent pas à leur profil. Pour M. Tidjani, responsable de la cellule de communication de l'Université d'Alger, il y a lieu de différencier entre recours et réorientation. “80% de ce qu'on considère comme des recours sont en fait des demandes de réorientation”, soutient-il. Les 146 000 nouveaux bacheliers ont commencé depuis hier leur inscription universitaire. Une opération qui sera clôturée le 19 août. Rencontré à l'université de Bouzaréah, M. Tahar Hadjar, recteur de l'Université d'Alger, a soutenu qu'il n'y a aucun problème en matière de places pédagogiques pour absorber le flux des 14 087 bacheliers affectés dans l'une des facultés de la capitale. “On est vraiment à l'aise. L'année dernière déjà, on a pu faire face à un flux de 22 000 nouveaux étudiants. Donc le problème des places ne se pose pas pour nous. À plus forte raison qu'on réceptionnera cette année plusieurs infrastructures”. Faisant le bilan de la première journée des inscriptions, M. Hadjar a indiqué : “En cette première journée, on s'attendait à une grande affluence des nouveaux bacheliers. À la mi-journée d'aujourd'hui (hier, ndlr), nous avons fait plus de 500 inscriptions définitives.” Mais il semble que tout est mis en place pour une meilleure prise en charge des nouveaux bacheliers. Un guichet unique comprenant tout les services est mis en place au niveau du centre d'inscriptions. À bout d'une demi-heure à peine, l'étudiant finalisera toutes les modalités de son inscription. Un bureau d'orientation composé de spécialistes de la communication conseille les nouveaux bacheliers. En outre, l'administration de l'université d'Alger a pris de nouvelles mesures. Ainsi les inscriptions ne se font plus au niveau des facultés. Tout est centralisé au niveau de l'université de Bouzaréah. Les étudiants s'inscrivent, par ordre alphabétique, au niveau de 5 amphithéâtres. De plus, chaque étudiant est doté d'un code qu'il portera à vie et où sont inscrits le numéro du bac, l'année de son obtention et la filière suivie. “Ce code nous permettra d'authentifier les diplômes et d'avoir une carte d'identité de chaque étudiant”, explique M. Hadjar. Il y a aussi l'utilisation de la carte magnétique qui comportera toutes les informations nécessaires de son détenteur et qui est actualisée annuellement. Concernant l'orientation des bacheliers, elle se fait selon trois critères définis par la circulaire ministérielle n°5 : le vœu de l'étudiant, la moyenne obtenue et les capacités d'accueil de l'établissement choisi. Pour ce qui est des recours, ils sont traités en deux heures à peine au niveau d'un bureau spécial. Pour M. Tidjani, responsable de la cellule de communication de l'Université d'Alger, il y a lieu de différencier entre recours et réorientation. “80% de ce qu'on considère comme des recours sont en fait des demandes de réorientation”, soutient-il. À l'entendre, deux cas seulement peuvent être considérés comme des recours : d'abord quand l'étudiant a un choix zéro, c'est-à-dire qu'on l'a affecté dans une filière qu'il n'a pas portée sur sa fiche de vœux. Ensuite dans le cas où l'étudiant n'a pas été orienté dans une discipline pour laquelle il a postulé et disposant la moyenne requise. Il y a aussi les cas d'erreur technique qui sont vraiment minimes. N'empêche le bureau des recours est inondé de monde hier matin. Selon M. Bencheikh, un des responsables, pas moins de 1 000 recours y sont déposés dont 300 seulement sont étudiés. Mais à peine une vingtaine a connu une suite favorable. Au moins 70 des demandes de recours sont le fait d'étudiants qui ont le choix zéro. Selon M. Hadjar, la médecine, la pharmacie, l'informatique restent toujours les disciplines les plus prisées. Mais ce sont les sciences commerciales qui reçoivent le plus grand nombre d'étudiants soit 865. La médecine et la pharmacie recevront, quant à elles, 593 et 211 étudiants respectivement. Pour ce qui du volet hébergement, il n'y aura aucun problème pour prendre en charge les 8 000 nouveaux étudiants ouvrant droit à une chambre dans une des cités universitaires de la capitale. C'est là du moins l'assurance donnée par un responsable. A. C.