A l'issue de sa troisième visite à l'aéroport international d'Alger pour s'enquérir des conditions d'accueil de la communauté algérienne établie à l'étranger, Halim Benatallah a affirmé que les pratiques de passe-droit et de favoritisme constatées lors de l'arrivée des émigrés dans les infrastructures portuaires et aéroportuaires ne peuvent être éradiquées radicalement, mais peuvent être réduites grâce à des mesures introduites dans le cadre du dispositif d'accueil spécifique aux Algériens établis à l'étranger. M. Benatallah a souligné que la campagne qui a été menée depuis le début de cette saison estivale a pris en charge cette doléance exprimée par les voyageurs au niveau des aéroports et des ports. «C'est la première doléance qui m'a été faite par les passagers. Pour le port, il est constaté une fluidité dans le passage des piétons. Quant au terminal des véhicules, vous avez constaté la configuration du hall qui ne permet pas qu'il y ait des dépassements. Pour ce qui est de l'aéroport, nous avons donné des instructions pour que les voyageurs soient installés en serpentin. Ça permet une meilleure organisation et canalisation des chaînes devant les quais de la police des frontières et des douanes et ça évitera également le piston», a expliqué Halim Benatallah lors d'un point de presse tenu hier à l'aéroport d'Alger en présence du directeur général de l'aéroport et des membres de tous les services de sécurité d'Alger. L'autre mesure consiste en le renforcement des agents de police au niveau des guichets de contrôle. «Ceci permet une meilleure fluidité. Grâce à un travail plus rapide, les gens ne seront pas obligés de demander à être pistonnés». Le secrétaire d'Etat a souligné qu'il n'y a pas de mesures coercitives à l'égard des agents de l'ordre auteurs de ce genre de comportement. Ce qui fait que la seule solution qui se présente est celle relative à la réduction de ces comportements jusqu'à ce qu'ils disparaissent avec le temps. Le ministre a fait appel au sens de civisme du citoyen qui «doit lui dicter de refuser ce genre de pratiques», a-t-il encore précisé. Le couloir vert,une réussite Le ministre a qualifié l'instauration du couloir vert de réussite dans la mesure où il a permis de faire passer 70% des passagers et de faire baisser la tension sur les différents guichets. M. Bentallah a affirmé que ce dispositif a été mis en place en dépit des gros risques encourus. «Nous avons pris le risque sécuritaire qui a été bien géré quand même. En deux ans, nous avons enregistré deux incidents : une tentative de passage d'un clandestin par voiture et un abus relatif au passage d'une marchandise illégale. Deux tentatives qui ont été avortées», a-t-il expliqué. Interrogé sur les retards accusés par les compagnies de transport aérien et maritime, M. Benatallah a indiqué que ce sont des retards observés à l'échelle internationale et enregistrés dans tous les pays du monde. «On ne peut pas gérer cela tout seul. Mais j'espère que les choses s'amélioreront, notamment pour Air Algérie qui vient d'acquérir quatre avions, avec un peu de retard quand même», a-t-il encore expliqué. Dans ce même contexte, le secrétaire d'Etat reconnaît que l'infrastructure portuaire est loin des standards internationaux adoptés en matière de construction de ce type d'édifice. Pour ce qui est de l'aéroport, le ministre explique certaines lacunes enregistrées par le nombre record des passagers depuis le début de la saison estivale. M. Bentallah a expliqué enfin que le dispositif mis en place pour l'accueil des émigrés sera maintenu jusqu'au mois de septembre, date de la clôture officielle de la saison estivale. Il a également affirmé que les statistiques sur le nombre des émigrés qui sont rentrés au pays cette année ne sont pas encore disponibles.