Les services de secours maritimes de la région d'Alicante ont repris hier matin les recherches menées sans interruption durant toute la journée du jeudi en haute mer, dans l'espoir de retrouver vivants sept des dix harraga algériens qui voyageaient à bord d'une patera qui avait fait naufrage mercredi au large de l'île de Tabarka. Deux de ces passagers avaient pu donner l'alerte au moment du naufrage et seront secourus mercredi soir même, avant d'être transférés immédiatement au commissariat de Elche pour les formalités d'usage en vue de leur expulsion du territoire espagnol. Le lendemain, un cadavre flottant au milieu de divers objets en plastique (jerrican de gasoil et autres accessoires de bord légers) avait été localisé dans la zone du naufrage à environ 24 km au large de Tabarka. Ce même hélicoptère localisera un second cadavre dans la journée ce qui est, hélas, venu confirmer les craintes des secouristes qui ne voulaient pas trop croire au miracle de retrouver de nouveaux survivants. Malgré les moyens mobilisés par les gardes-côtes de la gendarmerie, un hélicoptère de la gendarmerie, une vedette et un remorqueur appuyé par un navire de la Marine de guerre, les opérations de secours avaient été fréquemment perturbées par des vents devenus soudainement violents et une mer particulièrement démontée à un moment où le beau temps avait fait une réapparition prolongée en Méditerranée. Un porte-parole des secouristes a expliqué à la presse que la zone de recherche s'était particulièrement élargie ces deux derniers jours en raison des forts courants marins qui ont rendu encore plus difficiles les chances de survie des naufragés. Durant la semaine qui vient de s'écouler, l'afflux de pateras en provenance de la côte ouest algérienne, mais aussi du nord du Maroc avait été enregistré. Un certain nombre de ces embarcations avait été intercepté au large de Benidorm (Alicante) et de Cabo de Gata (Almeria) par les gardes-côtes et parfois aussi par un navire de plaisance qui passait par là. Ces secours arrivent, malheureusement, souvent trop tard.