Dans le cadre des auditions annuelles sur les activités des différents départements ministériels, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a présidé ce dimanche une réunion restreinte d'évaluation consacrée au secteur des Finances. A cette occasion, le ministre des Finances, Karim Djoudi, a exposé la situation économique et financière du pays et ses perspectives ainsi que les actions réalisées ou en cours d'exécution dans le cadre de la réforme du secteur bancaire et des administrations relevant du secteur des Finances. Le ministre a relevé une tendance favorable coïncidant avec l'annonce de la mise en place du programme quinquennal 2010-2014 de consolidation de la croissance qui s'inscrit dans une dynamique de reconstruction nationale et de l'acheminement vers la réalisation d'objectifs majeurs tels que la diversification de la croissance et le desserrement de la contrainte de dépendance vis-à-vis de la ressource hydrocarbures. La croissance économique hors hydrocarbures de l'Algérie a atteint 9,3% en 2009 contre 6,1% en 2008, les réserves de change s'établissant à 147,2 milliards de dollars à la fin de l'année écoulée, selon le ministre des Finances Karim Djoudi. Cette croissance économique a été portée par la bonne performance de la production agricole et par la poursuite des bons niveaux de croissance des secteurs du bâtiment et travaux publics et des services, a-t-il ajouté. Le niveau de l'inflation a été de 5,75%. La valeur courante des importations a enregistré une baisse de 1% tandis que les exportations ont reculé de plus de 40% en raison de la chute du prix des hydrocarbures. La balance des paiements a cependant affiché un solde courant de 520 millions de dollars, les réserves de change étant de 147,2 milliards de dollars à la fin de l'année. Le niveau de la dette extérieure à moyen et long terme s'est situé à 3,92 milliards de dollars. Dans le communiqué partant sur l'audition du ministre des Finances, on apprend que la dette publique interne dont l'encours s'est positionné, à fin décembre 2009, à 814 milliards de DA contre 734 milliards de DA à fin décembre 2008 est en situation de stabilité. Le taux de chômage qui a poursuivi sa tendance baissière, observée ces dernières années, en relation avec l'exécution des programmes d'investissement publics, s'est positionné à 10,2% en 2009, contre 11,3% en 2008. S'agissant du plan de réforme mis en œuvre par l'administration fiscale, il vise à garantir une meilleure mobilisation des ressources budgétaires d'origine non pétrolière, une veille fiscale effective et un système de pilotage garantissant une visibilité certaine, ainsi que la recherche de politiques fiscales qui favorisent une baisse de la pression fiscale dans le but d'impulser l'investissement productif et favoriser l'amorce d'une croissance forte, diversifiée et durable. La réforme du processus budgétaire qui vise à remédier aux insuffisances de la gestion du budget de l'Etat sera également poursuivie. L'administration des douanes qui actuellement mène des actions de réforme et de modernisation pour son adaptation aux mutations nationales et internationales est appelée à améliorer ses performances, à renforcer ses capacités d'intervention, d'efficacité et d'efficience de ses services.