«Le début des négociations entre le groupe Orascom Telecom Holding (OTH) et le gouvernement algérien n'est pas pour demain, nous ne pouvons fixer une date durant cette période.» C'est ce qu'a déclaré le directeur général de ce groupe, Khaled Bichara, à la chaîne satellitaire Al Arabya. Expliquant les raisons du report des négociations, «il est possible que la saison estivale et le mois de Ramadhan retardent un peu le début de ces négociations», a-t-il ajouté. M. Bichara estime que dans ce cas de figure, c'est-à-dire la vente de la société, l'Etat algérien doit fournir des efforts et accélérer le processus. «Soit l'Etat algérien rachète l'entreprise et tout son patrimoine, ou que l'Etat facilite la tache au groupe en offrant un environnement favorable», a encore indiqué le patron d'OTH. S'agissant du rachat de l'entreprise par l'Etat algérien, son coût et le mode d'estimation, M. Bichara a mis l'accent sur le mode d'évaluation sud-africain qui a offert la somme de 7,8 milliards de dollars comme valeur de l'entreprise. Chose que les pouvoirs publics algériens refusent, ajoute-t-il. Le droit de préemption institué récemment dans le cadre de la loi de finances complémentaire permet à l'Etat de racheter une entreprise privée étrangère. Le gouvernement aurait estimé, selon certaines sources, que le prix de cession de l'entreprise est onéreux. Le premier responsable d'OTH a appelé l'Etat algérien à plus d'allègement dans la gestion de ce dossier, allusion faite au blocage des comptes du groupe et l'interdiction de transfert de dividendes vers l'étranger. «L'interdiction à l'entreprise de tout transfert, depuis le mois d'avril, va affecter le réseau et les installations de l'entreprise, vu que nous avons des engagements ailleurs», ajoute le responsable d'OTH. Face à la détermination de l'Etat algérien sur cette reprise, Naguib Sawiris, propriétaire du groupe, a dû adresser une lettre au chef du gouvernement, Ahmed Ouyahia, où il demande un allègement dans le traitement du dossier de Djezzy.