Après plus de 1000 rencontres depuis le conseil national du parti, tenu en juin, le Parti des travailleurs s'apprête à tenir son congrès dans les prochains jours. La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Mme Louisa Hanoune, qui s'exprimait hier à l'occasion de l'ouverture de la session ordinaire du comité central du PT , a affirmé que son parti est sur le point de prendre des décisions importantes, notamment l'organisation du congrès du parti. Ce dernier, qui devait avoir lieu en 2009, a été reporté en raison notamment des élections présidentielles. «Depuis juin dernier, plus de 1000 rencontres et congrès régionaux ont été organisés par le PT», a-t-elle déclaré. Des rencontres marathoniennes empreintes de débats sereins, selon Hanoune, lesquels devaient aboutir non seulement à l'organisation et à la restructuration du parti mais aussi à dégager des propositions dans la perspective du congrès du PT «qui devra absolument avoir lieu cette année». La session ordinaire du comité central du PT, qui se poursuit aujourd'hui, «une session de préparation de la rentrée sociale», se veut aussi, selon Hanoune, une étape pour l'évaluation des rencontres régionales. «Nous prendrons des décisions importantes pour notre parti et par rapport à la vie politique nationale», expliquera Hanoune, qui affirme que le congrès «ordinaire» du parti se tiendra «dans les prochains jours». Dans le même ordre d'idées, elle a évoqué le congrès mondial ouvert (CMO) qu'organisera son parti en novembre prochain à Alger. «Plus de 230 représentants syndicaux et militants du monde du travail étrangers, sur 400 participants prévus, prendront part à cet évènement, révélera la première dame du PT. Un évènement premier du genre en Afrique qui rendra, selon elle, à l'Algérie son lustre d'antan. Mesures prises par l'Etat, les craintes du PT dissipées Elle dira dans la foulée que la situation sécuritaire en Algérie s'est améliorée, comparant les attentats aux fléaux de la drogue et autres. «Il y a, dira-t-elle, une particularité cet été, une avancée dans le recouvrement des conditions normales de vie.» Abordant le volet économique, Mme Hanoune s'est réjouie que l'Etat ait, jusqu'à présent, tenu ses engagements par rapport aux mesures qu'il a énoncées, notamment celles contenues dans la LFC 2009. «Nos craintes se sont dissipées à ce propos», dira-t-elle, préférant ne pas s'exprimer sur les mesures de la LFC 2010 avant de connaître son contenu. «Il y aura d'autres mesures importantes», a-t-elle rassuré, estimant que les mesures, entre autres, celle relative à la règle de 51/49 sur les investissements étrangers ou encore le droit de préemption sont «un cuisant échec des pressions exercées sur l'Algérie». Mais, considère Hanoune, «ces mesures n'ont pas tout résolu». L'Etat doit corriger davantage ses décisions, estime-t-elle, évoquant des contradictions à son plus haut sommet. Elle cite d'autres problèmes non résolus. «Il y a toujours des grèves, des sociétés qui ne payent pas leurs travailleurs, un chômage grandissant», constate Hanoune, «et une politique de l'emploi qui a échoué», regrette-t-elle. La première responsable du PT, qui a évoqué «une anarchie dans les prérogatives des responsables, qui favorise la poursuite de la corruption», a estimé que les auditions «ramadhanesques» du Président ne peuvent pas remplacer les institutions de contrôle, allusion faite au Parlement. «Les auditions ne lui permettent pas de savoir ce qui se passe dans tous les secteurs», considère Hanoune, ceci, ajoute-t-elle, «même s'il a une cellule parallèle qui l'informe».