La branche irakienne d'Al Qaïda a revendiqué hier l'attentat contre un centre de recrutement de l'armée irakienne qui a fait 59 morts mardi à Baghdad, l'attaque la plus meurtrière dans le pays cette année, selon le centre américain de surveillance de sites islamistes (SITE). L'Etat islamique d'Irak (ISI) a affirmé que l'attentat de mardi, en plein mois de jeûne musulman de Ramadhan, «a frappé un groupe de chiites et d'apostats qui ont vendu leur foi contre de l'argent et pour devenir un outil dans la guerre contre les sunnites irakiens», selon SITE. L'attentat, qui a également blessé 100 personnes, est survenu au lendemain de la suspension des négociations entre les deux principaux partis irakiens en vue de la formation d'un gouvernement de coalition, et 48 heures avant le départ d'Irak, jeudi, de la dernière unité de combat de l'armée américaine. Le porte-parole du commandement militaire de Baghdad, le général Qassem Atta, avait dès mardi pointé du doigt Al Qaïda : «Le timing, les circonstances et la cible, tout laisse à penser qu'Al Qaïda est derrière l'attentat», avait-il déclaré.