Les terroristes de l'ex-GSPC ont frappé encore à Baghlia, 45 km à l'est de Boumerdès. Un attentat à la bombe a été perpétré dans la soirée de mercredi vers 22h au lieudit Kéniza, à 3 km à l'est de la ville de Baghlia. Le premier bilan fait état de trois militaires tués et de quatre autres blessés, dont deux grièvement. L'engin meurtrier a été, comme à l'accoutumée, enfoui sous terre en bordure de la route fréquentée régulièrement par les forces de sécurité. Il a été actionné à distance au passage d'une patrouille militaire qui s'approchait alors de son cantonnement. Ce fut un grand moment de frayeur, au niveau de cet axe routier menant vers la localité voisine de Taourga. En entendant la forte déflagration, de nombreux automobilistes roulant dans les deux sens ont eu le réflexe de rebrousser chemin. Les victimes ont été évacuées sur-le-champ vers des hôpitaux de la circonscription. Juste après, des troupes de l'ANP ont fait mouvement, avec prudence, vers un massif avoisinant suspecté comme lieu de repli pour les éléments de katibat El Ansar. Celle-ci tente à la moindre occasion de se libérer de la pression qui s'exerce sur elle, à travers les actions de diversion qu'elle confie à ses groupuscules, agissant en électron libre. Cette commune semi-rurale a été endeuillée une semaine avant le Ramadhan, suite à l'attentat terroriste qui a coûté la vie à son premier responsable, du nom de Mohamed Iddir. L'attentat d'avant-hier intervient au moment où l'on est toujours sans nouvelle de la fillette, victime d'un enlèvement il y a quelques jours à Dellys. Ses ravisseurs, au nombre de trois, deux hommes et une femme, exigent à l'heure actuelle une rançon de 200 millions de centimes pour libérer leur otage.