Les travailleurs de Dubai Ports World El Djazair (DPW El Djazair), qui ont brandi maintes fois la menace de grève, déposeront finalement au «courant de cette semaine» un préavis de grève d'une semaine car aucun n'accord n'a été conclu avec la direction de l'entreprise émiratie, apprend-on de source syndicale. Ayant annoncé une grève imminente pour la fin du mois en cours, les représentants des 750 travailleurs de Dubai Ports World El Djazair (DPW El Djazair) ont préféré «faire les choses dans la légalité», nous révélera notre source qui explique les raisons du «report» du dépôt du préavis annoncé pour lundi dernier. «Nous avons effectivement décidé de déposer le préavis lundi passé, mais nous ne sommes pas parvenus à constituer le dossier à remettre à l'huissier de justice qui devait nous délivrer le PV de notre dernière AG, en raison de l'absence de beaucoup de travailleurs, partis en congé», dira notre interlocuteur, non sans rappeler qu'aucun dialogue ni compromis n'a été conclu avec la direction de DPW, «contrairement à ce qui est rapporté. Demain, nous allons saisir l'huissier de justice pour le PV», révèle ce syndicaliste, affirmant que le dépôt du préavis se fera «au plus tard jeudi». La même voix estime par ailleurs que temporiser ne veut nullement signifier abandonner la lutte. «Nous préférons que notre grève coïncide avec la rentrée sociale», argue-t-elle, prévoyant d'autres débrayages dans les autres secteurs d'activité. Rappelant les revendications des travailleurs de DPW qui tournent autour de la convention collective de branche, de la grille des salaires et des horaires de travail, notre interlocuteur affirme que les travailleurs sont pratiquement en grève en attendant l'entrée en vigueur du préavis. Il en veut pour preuve le rythme de travail des plus bas, depuis la prise en main du terminal à container par DPW. «Les travailleurs en ont assez», peste-t-il, expliquant dans la foulée que «les bateaux font des escales qui dépassent 35 jours». «Parfois, les travailleurs ne déchargent que 6 à 10 containers/jour contre 60 auparavant», révèle-t-il. Alors que la cadence de travail a connu un ralentissement «inédit», le directeur de DPW est à Dubai «pour passer le mois de Ramadhan», nous apprend notre source qui considère la fuite en avant de l'administration de manque de considération et de mépris. Les prochains jours nous enseigneront davantage sur la volonté des travailleurs de DPW d'aller jusqu'au bout alors que les pouvoirs publics et la centrale syndicale (UGTA) à laquelle la section des dockers est affiliée n'ont pas encore réagi.