Le Parlement népalais devait tenter hier d'élire un nouveau Premier ministre après quatre échecs successifs dans un contexte de vacance du pouvoir qui plonge la petite République himalayenne dans l'instabilité politique. Le Népal n'a plus de gouvernement depuis le mois de juin lorsque l'ancien Premier ministre Madhav Kumar Nepal avait démissionné sous la pression du parti d'opposition maoïste. Depuis, les dirigeants des principaux partis n'ont pas réussi à trouver un accord pour installer une nouvelle administration. Les maoïstes, qui ont mené contre l'Etat une sanglante guerre civile de dix ans avant de créer un parti politique et d'arriver brièvement au pouvoir en 2008, détiennent le plus grand nombre de sièges au Parlement, mais pas assez pour gouverner seuls. Les 601 membres du Parlement doivent de nouveau trancher entre deux candidats: le dirigeant maoïste Pushpa Kamal Dahal ou le chef du deuxième plus important parti, le parti centriste du Congrès, Ram Chandra Poudel, mais aucun des deux n'est assuré de remporter une nette victoire.