Après une semaine d'accalmie relative, les terroristes du GSPC ont ressurgi dans différentes communes de Boumerdès. La veille du week-end dernier, un groupuscule de cette nébuleuse a tenté de racketter les habitants des douars avoisinants de Béni Amrane, à 25 km au sud-est de Boumerdès. Postés non loin de la mosquée de Touzaline, les terroristes en attendaient, selon des sources concordantes, la fin de la prière des taraouih pour prélever leur «djizia» auprès des fidèles. Alertée par des citoyens, une troupe militaire est aussitôt intervenue. Un échange de tirs s'en est suivi, au cours duquel aucune perte des deux côtés n'a été enregistrée, d'autant que les assaillants ont eu la possibilité de battre en retraite. L'accrochage a provoqué un grand mouvement de panique parmi les riverains et les habitués des cafés maures en ces soirées ramadhanesques. Il y a moins de trois mois, une incursion terroriste avait été déjouée dans des circonstances presque similaires, au douar Benouali, à 2 km de Cap Djenet. Les assaillants avaient fait alors irruption dans ce village de montagne pour réitérer leurs menaces à l'encontre de ceux qui osent les dénoncer et collaborer avec les services de sécurité, et ce, après avoir racketté des agriculteurs et autres commerçants. Aujourd'hui tout porte à croire que les sbires de Droukdel éprouvent beaucoup de peine à se déplacer. C'est pourquoi ils s'appuient sur leurs relais non encore identifiés par la police, ou les nouvelles recrues, pour commettre leurs exactions. A l'exemple de ces attentats perpétrés dans la région de Baghlia, lesquels sont imputés au tout nouvel élément de la katibat El Ansar, Djamel Hamadou (24 ans), qui a rejoint les maquis au lendemain de l'assassinat du P/APC de la commune précitée.