Le Conseil des ministres a examiné et approuvé une ordonnance modifiant et complétant l'ordonnance n°03-11 du 26 août 2003, relative à la monnaie et au crédit. Il s'agit d'une mise à jour des missions de la Banque d'Algérie par rapport aux progrès découlant de la modernisation du système financier. La Banque d'Algérie est habilitée notamment à demander aux banques et établissements financiers toute information requise pour l'établissement de la balance des paiements du pays et de sa position financière, cela concernant particulièrement les mouvements de capitaux réalisés vers l'extérieur et limiter les opérations réalisées par les banques et établissements financiers aux normes qui leur sont fixées par le Conseil de la monnaie et du crédit, de sorte à prévenir la mise en difficulté de leurs propres équilibres. Pour lutter contre toute fraude ou malversation dans les opérations réalisées par les banques et établissements financiers, il a été décidé d'ajouter le délit de corruption aux motifs de prohibition de l'exercice de la fonction bancaire, de conférer le pouvoir à l'institution monétaire à promulguer des règles de bonne conduite et de déontologie applicables aux banques et établissements financiers. Par ailleurs, en vue de renforcer la transparence dans les activités bancaires, l'Etat détiendra une action spécifique dans le capital des banques et établissements financiers à capitaux privés, grâce à laquelle il sera représenté dans leurs organes sociaux sans droit de vote. Cette disposition nouvelle en Algérie existe dans bon nombre de pays développés, précise le communiqué de la présidence.