Le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) a trouvé une nouvelle astuce criminelle pour tenter de stopper les repentances qui vident ses rangs. Cette fois, cette organisation terroriste passe carrément à la liquidation physique de ses membres soupçonnés de vouloir déposer les armes. Ces liquidations physiques sont filmées par les éléments de cette nébuleuse sous les ordres d'«émirs», eux-mêmes instruits par Abdelmalek Droukdel, alias Abou Mossaâb Abdelouadoud, émir national du GSPC. Les émirs donnent l'ordre à leurs acolytes de diffuser ces enregistrements audiovisuels à travers d'autres maquis et phalanges, afin qu'ils soient vus par d'autres éléments du GSPC. Ce comportement criminel découvert par les services de sécurité au cours d'une opération de ratissage menée récemment dans des maquis de la wilaya de Boumerdès a permis la découverte d'une casemate et d'un micro-ordinateur contenant un enregistrement audiovisuel montrant la condamnation à mort et l'exécution de personnes. C'était une cache de katibat El Ansar. Les éléments des services de sécurité ont, préalablement, effectué des découvertes de ce genre un peu partout, afin de tenter de dissuader les membres du GSPC de se repentir. Les émirs du GSPC, à leur tête Abdelmalek Droukdel, alias Abou Mossaâb Abdelouadoud, qui ont craignent des repentirs parmi les membres de cette organisation terroriste, tentent de stopper celui-ci par la terreur et les menaces. Les repentis témoignent Quelques repentis ont témoigné de ce procédé criminel, confiant que «au cours de rencontres avec notre émir, on diffusait des images de membres de l'organisation à laquelle nous appartenions, torturés et tués, nous disant que c'est le sort de tout celui qui oserait défier ou trahir l'Aqmi». «C'était atroce et ça ne faisait qu'augmenter la conviction de nombre d'éléments que les émirs ne sont que des assassins qu'il faut quitter à la moindre occasion», ajoutent certains repentis. C'est parce que la confiance ne règne plus en maître des lieux dans les maquis et que le GSPC a perdu des centaines ou des milliers de ses éléments qui ont préféré déposer les armes et bénéficier des dispositions de la loi sur la réconciliation nationale», ajoutent-ils. Abdelmakek Droukdel et ses acolytes avaient, auparavant, pris d'autres mesures dans le but d'empêcher la poursuite de ses repentis : faire surveiller les nouvelles recrues par des vétérans, ne pas les doter en armes et leur annoncer que les lieux où ils se trouvent sont bourrés de mines anti-personnel dont seuls ceux chargés de les épier connaissent l'emplacement. Le GSPC voulait doter chacun de ses campements en micro-ordinateurs pour pouvoir diffuser les images atroces d'éxécutions parmi tous ses éléments, avec la menace de leur faire subir le même sort s'ils tentaient quoi que ce soit contre cette organisation, selon eux. Cette crainte est accentuée par les promesses tenues par l'Etat de permettre aux repentis de réintégrer la société et les propos d'hommes de religion, connus, déclarant illicite le «djihad» prôné en Algérié. Les émirs tentent de retenir le maximum de membres par la peur, comme l'ont confié des repentis, ajoutant que éléments du GSPC attendent la moindre occasion pour quitter les maquis et se repentir.