Inaugurés au début de l'année en cours, les travaux d'aménagement du lotissement El Islahate, notamment la route principale, ont été suspendus quelques mois après, causant ainsi des dommages à la population. C'est en substance ce qui a été noté dans une lettre ouverte rendu publique la semaine passée par les habitants du lotissement qui est situé à mi-chemin entre Aïn Naâdja et Birkhadem et dépendant de la commune de Gué de Constantine. «Nous, habitants du lotissement El Islahate, lançons un appel pressant au président d'APC de Gué de Constantine, au wali d'Alger et aux autorités compétentes afin de régler les problèmes d'urbanisme qui se posent à nous et qui rendent notre quotidien et celui de nos enfants plus difficile», écrivent-ils. De quoi s'agit-il ? Le lotissement a été créé en 2000. Dans le cadre du programme de l'amélioration urbaine dans les quartiers, tracé par la wilaya, il a été décidé d'urbaniser cette cité. Une entreprise de réalisation a été engagée à cet effet. «Durant trois mois, de gros engins ont été mobilisés, la piste a été complètement terrassée, les arbres qui soutenaient les collines coupés, d'énormes rochers ont été déplacés et un traçage effectué. Nous pensions qu'enfin, notre cauchemar allait prendre fin. Hélas, non !», indiquent les rédacteurs du courrier. Le chantier, expliquent-ils, a tourné court, l'entreprise plia bagage, laissant la piste dans un état plus lamentable qu'elle ne l'était, avec des monticules de terre, d'énormes rochers occupant des espaces censés devenir les futurs ronds-points. «Les choses s'aggravent en temps de pluie, la masse de boue charriée par les collines dénudées et les monticules de terre rendent la piste complètement impraticable et dangereuse car glissante aussi bien pour les piétons que pour les véhicules», assure-t-on. Profitant de la suspension du chantier, les gens vont compliquer la situation en jetant les gravats et les déchets ménagers au pied des monticules de terre laissés par l'entreprise. Aussi, les initiateurs de la lettre demandent la reprise des travaux «le plus tôt possible», surtout que l'été tire à sa fin et que l'automne, avec ses pluies torrentielles, est à nos portes. Outre l'arrêt des travaux d'aménagement, les habitants soulèvent le problème des fuites d'eau «qui font désormais partie du décor». Les interventions des équipes de la Société des eaux et de l'assainissement d'Alger (Seaal), maintes fois sollicités par les résidents, n'ont permis que le colmatage des brèches. Les concernés croient savoir que ces fuites sont dues à la vétusté du réseau d'alimentation en exploitation. Celui-ci devrait être mis hors d'usage sachant qu'une autre canalisation a été posée mais sans qu'elle soit fonctionnelle à ce jour. «Dans ce cas, qu'attend-on pour ouvrir les nouvelles vannes et fermer les anciennes ?», s'interrogent-ils.