Les habitants d'Aït Bouali, dans la commune de Beni Douala, se disent étonnés d'apprendre que leur village vit une affaire similaire à Aghribs, où une partie de la population s'est opposée à la construction d'une nouvelle mosquée. Un parallèle que beaucoup jugent inapproprié vu que la localité n'a jamais connu pareil problème. Réagissant à une information parue dans notre édition du 24 août, selon laquelle des dissensions seraient apparues à Aït Bouali après que l'association religieuse du village ait décidé d'ériger une nouvelle mosquée près du mausolée de cheikh El Moubarak, une délégation nous a rendu visite avant-hier, et dément l'existence d'un quelconque conflit. Selon Hocine Gounane, trésorier de l'association religieuse du village, «la population d'Aït Bouali ne s'est jamais opposée à la réalisation de la nouvelle mosquée». Il explique que la construction du nouvel édifice religieux s'est avérée nécessaire vu le nombre important de fidèles pratiquants et l'exiguïté de la «m'salla», l'ancienne salle de prière du village. «La population du village a augmenté et les gens ont vu qu'il était normal d'édifier une mosquée assez spacieuse pour les accueillir», indique M. Gounane qui reconnaît qu'il y a eu effectivement des dissensions… mais avec les enfants de chouhada. «Ils voulaient ériger une stèle commémorative sur le même terrain qui nous a été offert pour la construction de la mosquée», précise M. Gounane qui ajoute qu'après la tenue d'une assemblée générale au village, le 21 mai 2010, «la population a décidé que les deux édifices soient construits chacun sur son site initialement choisi». Il explique que les familles Fenek et Guedouar, qui ont offert le terrain à l'association religieuse, ont tenu à ce que celui-ci abrite la mosquée uniquement. «La famille Fodil, que nous remercions autant que nos autres donateurs, a offert un terrain pour la construction de la stèle commémorative». Le trésorier assure par ailleurs que toutes les équivoques ont été levées à l'issue de l'assemblée générale des villageois. Il ne comprend d'ailleurs pas qu'une affaire réglée depuis près de trois mois refasse surface aujourd'hui. M. Gounane qui relève au passage que le mausolée de cheikh El Moubarak n'est pas concerné par l'affaire, estime qu'il n'y a aucun entrepreneur impliqué dans cette histoire. «L'association religieuse a été créée il y a plus d'un an par des gens du village et non par une seule personne», conclut notre interlocuteur.