A chaque période, le ramadhan a ses stars. Dans les années 1970, chaque commune d'Algérie et chaque quartier avaient leur Tounsi qui garde jalousement sa recette de zalabya. Aujourd'hui, c'est la zalabya de Boufarik qui est à l'honneur. Il faut dire que même à Boufarik, les habitants préfèrent celle qui est fabriquée par la famille Aksil. Il faut rappeler qu'avant les Aksil de Boufarik, dans les années 1952 et 1960, la meilleure zalabya était celle de Boussaâd à Blida qu'on surnommait le roi de la zalabya. Tout le monde croit encore que Boussaâd, le roi de la zalabya est parti avec sa recette secrète, alors que lui-même aurait déclaré que son seul secret résidait dans la matière, notamment le miel pur d'abeille. Beaucoup de sources divergent sur l'origine de la zalabya. La première version raconte qu'un Tunisien qui préparait le sfendj (khfef) aurait brûlé la préparation à cause de sa femme qui l'aurait appelé et retenu. A son retour au fourneau, il aurait réparé les dégâts en y ajoutant le miel, ce qui en a fait un gâteau merveilleux. Vu le bon résultat, le Tunisien aurait déclaré : ezzella bya (c'est à cause de la femme). La deuxième version attribue la création de la recette au grand musicien Ziryab qui est l'auteur de plusieurs inventions dont la toile cirée, le menu et la frange de cheveux, d'où le nom de ziryabia transformée en zalabya. Il faut dire que ces deux versions sont fausses tout simplement, car la zalabya a été citée dans des poèmes de la Djahilya, c'est-à-dire bien avant la naissance de Ziryab et de l'arrivée des Arabes en Tunisie.