Noir, au lait, ou encore blanc ; en tablettes ou en ballotins voire sous forme de crottes délicieuses ; en carré avec le café, en coulis sur des fruits ou encore tout seul, pour le bonheur de la dégustation... Le chocolat est l'aliment plaisir par excellence. Mais c'est aussi un aliment quasiment conflictuel. Il ferait en effet grossir. Impardonnable ? Qu'en est-il au juste, de ses vertus et de ses vices ? Que le chocolat soit très riche en calories, c'est indéniable. Il apporte en effet, de 500 à 550 kcal pour 100 g. C'est beaucoup de calories mais c'est aussi beaucoup… de chocolat : 100 g, c'est une tablette entière, tout de même. Du coup, il ne représente plus que 4,2% de l'apport calorique chez les enfants, et même 2,7% chez les adultes. Pas étonnant dans ces conditions, qu'aucun lien n'ait été établi entre corpulence et consommation. D'ailleurs, les maigres en mangeraient plutôt plus que les obèses... De réels bénéfices En fonction de sa couleur, la composition du chocolat est variable. Le chocolat blanc contient plus de calcium, mais pour le reste et notamment sur le versant diététique, c'est le chocolat noir qui remporte la palme : du magnésium, des fibres - autant que dans du pain complet ! - et surtout des poly phénols, une catégorie particulièrement intéressante de flavonoïdes. La présence de ces derniers n'est pas toujours égale, et dépend de plusieurs facteurs comme la région d'origine du cacao, le type de graines utilisées, mais elle est en moyenne de 840 mg/100 g de chocolat noir. A titre indicatif, il n'y en a plus que 500 mg/100 g dans le chocolat au lait. Et c'est ainsi que le chocolat se hisse au 3e rang de nos sources de polyphénols alimentaires. Il arrive juste après le café et le thé, mais bien avant les fruits ! C'est à ces micronutriments que le chocolat doit ses effets cardiovasculaires bénéfiques. Ainsi les indiens Kuna, qui vivent sur un archipel au large du Panama et consomment 5 tasses de cacao par jour, sont très peu sujets aux maladies cardiovasculaires et au diabète.