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Le Groupe islamique combattant libyen désavoue le GSPC Il a reconnu le caractère illicite du djihad prôné par Abou Mossaâb Abdelouadoud et ses acolytes
Les émirs du GSPC, et à leur tête Abdelmalek Droukdel alias Abou Mossaâb Abdelouadoud, ne semblent pas au bout de leurs peines, avec la poursuite de l'application de l'accord conclu entre El Djamaâ Islamia El Moqatila El Libya (groupe islamique combattant libyen, GICL), dans le cadre duquel 37 membres de cette organisation ont été libérés, il y a quelques jours, et «des dizaines d'autres retrouveront leur liberté, prochainement, au fur et à mesure des négociations», sous l'égide de la fondation internationale El Kadhafi pour le développement, créée en 1997 et dirigée par Seif El Islam, fils de l'actuel dirigeant libyen. «C'est au terme d'une révision intellectuelle et idéologique que les éléments de cette organisation ont compris que le djihad est illicite, actuellement, en Libye», ont lancé des participants à des rencontres organisées entre ces membres et des hommes de religion. L'accord conclu entre l'Etat libyen et cette organisation date de quelque temps déjà, et avait été récompensé, au début de l'année en cours, par la libération de près de 220 islamistes, dont 34 membres du GICL, parmi eux l'émir du groupe Khaled Chrif, le chef militaire, et Sami Saâdi, l'idéologue. Ces accords coupent l'herbe sous les pieds d'Al Qaïda et du GSPC qui tente, vaille que vaille, de faire croire qu'il est affilié à l'organisation d'Oussama Ben Laden. C'est ainsi qu'au moment où les émirs du GSPC se font éliminer l'un après l'autre, parmi ceux hostiles à toute réconciliation, cette organisation terroriste se trouve, de cette façon, isolée au Maghreb arabe, «trompée» par l'organisation d'Oussama Ben Laden avec laquelle aucune relation organique n'existe, qui avait annoncé, il y a quelques années, l'adhésion du groupe islamique combattant libyen à Al Qaïda. Le GICL afflige, ainsi, un cinglant désaveu au GSPC, dévoilant que contrairement à l'organisation de Abou Mossab Abdelouadoud, il refuse de s'aligner sur Al Qaïda et rejetant l'activité terroriste. Cette nouvelle libération de prisonniers du GICL par les autorités libyennes et l'aboutissement du dialogue engagé incite, déjà, de nombreux éléments du GSPC, parmi ceux contraints, par leurs émirs, de ne pas quitter les maquis, à opter pour le dépôt des armes et le renoncement aux activités terroristes, surtout que des hommes de religion ont, comme avec le GICL, expliqué que ces groupes contredisent les préceptes et valeurs de l'Islam, ajoutant à leur détermination à quitter les émirs assoiffés de pouvoir et d'argent. Ceci dit, et en fin de la semaine en cours, aboutissant à la libération de ces 37 membres du GICL, des religieux et membres de cette organisation ont reconnu le caractère illicite du djihad, tel que prôné par le GSPC. Quelques djihadistes libyens, et parce que le GICL a renoncé au terrorisme, trouvent en le GSPC cette organisation toujours prête à continuer dans le crime, s'entraînent dans ses camps, dans l'intention de revenir en Libye et tenter de créer des phalanges. C'était compter sans la ruse des émirs du GSPC qui, une fois parmi eux, empêchent ces Libyens de quitter cette organisation terroriste, surtout que celle-ci enregistre une baisse très importante dans les «recrutements» en Algérie.