L'ouverture de la session d'automne du Parlement n'a pas été du goût de certains députés qui militent depuis bien longtemps pour l'approbation du texte de loi criminalisant le colonialisme français. A la grande surprise de ces députés, la loi en question a été totalement ignorée par les parlementaires présents et par les présidents Abdelaziz Ziari et Abdelkader Bensalah. Cette «omission» n'a pas manqué de susciter le mécontentement des députés, notamment ceux qui ont milité pour son adoption. Sur cette question, le ministre des Moudjahidine devait exprimer son soutien au projet, mais a fait allusion à l'obligation de réserve en tant que membre du gouvernement pour justifier son refus de faire un commentaire sur le sujet. «C'est au Premier ministre de s'exprimer», a-t-il répondu. Le projet tendant à criminaliser le colonialisme français qui a été initié par le parti de Belkhadem (FLN) et plus particulièrement par le député Moussa Abdi finira par être relégué aux calendes grecques bien qu'ayant bénéficié du soutien de bon nombre de députés et de la famille révolutionnaire. Il est à rappeler que parmi les partis politiques ayant soutenu la proposition d'élaboration, de débat et de promulgation de cette loi, figure celui d'Ennahda, d'El Islah et du MSP. Les autres partis n'ont pas encore donné leur avis sur la repentance et la criminalisation du colonialisme, notamment le RCD, le FFS et le PT. En dépit de la persistance des organismes et de la famille révolutionnaire, le gouvernement demeure muet concernant cette question.