L'hypothèse d'une scission du pays commence à faire son chemin dans le monde politique belge francophone. Plusieurs représentants de premier plan ont ouvertement évoqué cette éventualité dimanche après l'échec des négociations entre Wallons et indépendantistes Flamands qui auraient dû aboutir à la formation d'un gouvernement. Les déclarations sont toutes venues du parti socialiste, vainqueur des récentes élections législatives du 13 juin en Wallonie. Un responsable francophone, le ministre-président de Wallonie, Rudy Demotte, a appelé sa communauté à envisager désormais «toutes les hypothèses», dont celle de se prendre en mains toute seule sans la Flandre. «Il est certain que nous devons nous prendre en mains nous-mêmes», a-t-il dit à la radio RTBF. D'après lui, il faut aujourd'hui «réfléchir à toutes les hypothèses qui s'imposent».