Le président palestinien Mahmoud Abbas a déclaré qu'il n'abandonnera pas les constantes palestiniennes pour parvenir à un accord de paix avec Israël, quelques jours après la reprise des négociations directes sous les auspices de l'Amérique. Il a déclaré dans une longue interview avec le journal palestinien Al Ayyam, dans son édition de lundi, «je ne veux pas permettre la destruction du pays, renoncer à toute constante fixée et des concessions pour le droit des réfugiés et les frontières de 1967. Je pars et je n'accepterai pas de signer une concession». M. Abbas attend avec intérêt de résoudre le problème des réfugiés conformément à la Résolution 194 et à la création d'un Etat palestinien sur les frontières de 1967 et avec Jérusalem-Est comme capitale. M. Abbas a réitéré son refus de poursuivre les négociations directes si le gouvernement israélien a décidé de ne pas proroger la suspension partielle des activités de colonisation. «Les négociations directes seront pour un mois, et si le gouvernement a prolongé la décision israélienne d'arrêter la colonisation, nous allons continuer, et s'il ne respecte pas ce moratoire nous allons sortir de ces négociations», ajoute-t-il. «Ce discours était clair pour le président (Barack) Obama et la secrétaire d'Etat (Hillary) Clinton et aussi entre moi et (le Premier ministre israélien Benjamin) Netanyahu», indique-t-il. Le président de l'Autorité palestinienne a déclaré dans cette interview que le réunion qu'il avait eue avec M. Netanyahu, lors des négociations de paix, «pendant deux heures et demie s'est déroulé sans la présence des autres parties». Abbas a précisé qu'il «n'acceptera aucune présence israélienne, qu'il soit civil ou militaire, dans les territoires palestiniens quand ils seront parvenus à une solution définitive». Les Palestiniens et les Israéliens reprendront les négociations de paix directes, qui ont commencé la semaine dernière à Washington, à Charm El Cheikh, en Egypte les 14 et le 15 septembre, en présence de M. Abbas, Netanyahu et la participation de la secrétaire d'Etat et de l'envoyé américain pour la paix au Moyen-Orient, George Mitchell.