Après un mois de carême, la reprise du régime alimentaire habituel n'a, paraît-il, pas provoqué de rush au niveau des urgences des hôpitaux d'Alger.En effet, les salles des urgences des CHU Mustapha Pacha, Maillot et Kouba ont assuré normalement la prise en charge des malades. Bien au contraire, il y avait moins de monde au niveau des urgences durant les deux journées de l'aïd. Selon un médecin urgentiste, contrairement au mois de Ramadhan où il y avait beaucoup de patients qui se présentaient pour divers motifs, «généralement pour de petits maux, si on peut dire, de faux malades», pour l'aïd, les services des urgences ont reçu surtout des diabétiques et des hypertendus à cause de l'abus de sucreries et des écarts alimentaires. Malgré les campagnes de prévention destinées aux malades chroniques afin qu'ils fassent attention pendant le mois de ramadhan et le jour de l' Aïd, beaucoup de malades se sont présentés à cause de négligences, écarts et imprudences. La majorité des médecins assurant la garde durant les deux jours de l'Aïd ont déclaré n'avoir pas reçu de faux malades. Le premier jour de l'aïd, notamment l'après-midi, les médecins ont reçu des cas de problèmes digestifs. Les malades se plaignaient de vomissements et de ballonnements, contrairement aux malades chroniques (diabétiques et hypertendus) qui ont pratiquement passé la nuit aux urgences. Concernant les malades hospitalisés dans les pavillons de médecine interne, les médecins ont assuré le strict minimum. Ils n'ont gardé que les malades ayant un problème d'accident vasculaire cérébrale (AVC), ceux qui reçoivent un traitement par voie veineuse et ceux qui habitent loin. Les médecins de garde des différents CHU ont ajouté aussi que l'affluence des malades était gérable tout au long des dernières 48 heures. Le pic a été particulièrement enregistré l'après-midi et dans la soirée du premier jour (pratiquement une centaine de malades). Les médecins et les paramédicaux ont assuré les gardes 24/24 et pris en charge les urgences médicales durant les deux jours de la fête.