La rentrée scolaire 2010/2011 à Constantine a été marquée par la grève déclenchée depuis hier par les intendants qui avaient observé un sit-in devant le siège de la direction de l'éducation la matinée avant que les forces de sécurité ne les dispersent par la force. Cette forme de protestation a été envisagée, selon Khaldoun Abdelhamid, coordinateur régional du syndicat national des économes, pour dénoncer leur situation de «marginalisés du secteur». Cependant, si le mouvement de contestation a été empêché par les forces de l'ordre qui ont formé un important cordon de sécurité pour les disperser, ils ont tout de même réussi à faire entendre la voix du corps des intendants des lycées et collèges d'enseignement moyen (CEM) de la wilaya. En effet, M. Khaldoun insiste sur la légitimité de leurs revendications puisque ces gestionnaires des moyens matériels et financiers réclament le payement de l'indemnité pédagogique dont ils sont privés, alors que le décret 08-315 du 11 octobre 2008 leur donne la qualité d'éducateurs. Ils revendiquent, également, une autre indemnité de comptabilité, dont ils ne bénéficient toujours pas, alors que le décret 91-311 du mois de septembre 1991 octroie aux intendants gestionnaire la qualité de comptables. Et à ce titre, ils se considèrent lésés et marginalisés plus que de mesure. Il faut dire que les deux primes revendiquées représentent près de 48% du salaire de base de ce corps. Pour cela, ils demandent un décret complémentaire pour les intégrer. «nous sommes aussi venus dénoncer la nouvelle classification qui fait que l'intendant appartenant à la catégorie 14 se retrouve moins rémunéré que ceux classés à la catégorie 12, et ce, dans le même secteur», ont-ils ajouté. Aussi, ces gestionnaires revendiquent l'indemnité d'expérience pédagogique et de documentation (IEPD) qui n'a touché que les fonctionnaires de l'éducation nationale par décret exécutif 78-10 du 24-2- 2010, et ce, en contradiction avec le statut particulier 315-08 du 11-10-2008 qui stipule que l'intendant est un éducateur et comptable public conformément à la loi 21-90 du 15-08-1990. Par ailleurs, les responsables au niveau de la coordination se disent «déterminés à entrer dans une grève illimitée si nos revendications légitimes ne sont pas prises en considération».