Les problèmes des décharges publiques n'en finissent pas à Tizi Ouzou. Pratiquement dans toutes les localités de la wilaya, les habitants s'opposent à des projets d'implantation de décharges publiques, y compris les CET. C'est un véritable casse-tête pour l'administration et les autorités locales. Le dernier en date est celui de la commune de Boudjima, à 30 km au nord du chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou. Les habitants du chef-lieu et du village Yafadjene, ainsi que d'autres hameaux limitrophes se sont opposés farouchement à l'implantation d'un centre d'enfouissement technique (CET) intercommunal au niveau de leur commune. Dans une requête adressée au premier magistrat de la wilaya, à l'APW et à la direction de l'environnement, les habitants de Boudjima ont exprimé catégoriquement et énergiquement leur refus de voir un CET installé dans leur localité. Une pétition contre ce projet circule entre les villageois. Ils argumentent leur protestation, plus que légitime à leurs yeux, comme un peu partout dans les autres communes qui connaissent le même problème, par le fait que chaque commune devrait avoir son propre CET, et les problèmes de nuisance, de manque de foncier... sont mis en avant. «Nous envisageons d'entreprendre des démarches pour délocaliser la décharge existante, car nuisible à plus d'un titre, vers un site plus approprié. Les autorités maintiennent ce projet, sans la moindre réflexion sur les conséquences néfastes que cela va générer», peut-on lire dans la lettre adressée aux autorités concernées. Cependant, ce problème a été déjà soulevé par la population locale en mai 2008. Une pétition contre ce projet de plus de 500 signatures. En vain. Les autorités interpellées continuent de faire la sourde oreille. Mais les habitants de Boudjima sont revenus à la charge cette semaine. Ils menacent de recourir à des actions plus radicales si leur problème n'est pas sérieusement pris en charge. A signaler que ce projet devait être réalisé sur une superficie de plus de 4,5 ha. Les études techniques étant achevées, les autorités attendent seulement sont inscription. Mais c'est compter sans la volonté des habitants d'empêcher à tout prix la réalisation de ce CET. La décharge actuelle empoisonne la vie des habitants, en particulier ceux du village Yafadjene.