La pénurie des documents administratifs au niveau des guichets du service de l'état civil des maries d'Oran est due, estime un élu responsable d'une commission, à trois facteurs essentiels : les quotas de documents vierges réservés à la wilaya, le découpage de la ville d'Oran en plusieurs secteurs urbains dotés chacun d'une antenne administrative, et le comportement des citoyens qui n'hésitent pas à s'adresser aux guichets pour faire une razzia sur les documents. Notre source ne manquera pas de faire un distinguo concernant les documents de l'état civil objet de cette pénurie. «Cette situation touche notamment les fiches familiales ainsi que les formulaires d 'extraits d'actes de naissance. Vous pouvez demander un certificat de toise, ou une attestation et on vous les remettra sans problème, pour la simple raison que ces documents sont rarement demandés et leurs imprimés sont disponibles», affirme notre interlocuteur. Ce dernier fera remarquer également que certains documents sont confectionnés par les imprimeries de la wilaya et de la commune, «mais uniquement une certaine catégorie de documents, ce qui met parfois les communes dans des situations de rupture de stock». «Les citoyens doivent comprendre qu'ils sont tenus de faire preuve de bon sens. On ne peut pas retirer 6 copies d'un extrait d'acte de naissance et rabrouer un autre demandeur pour la simple raison que les documents vierges ont été épuisés», dira notre source, précisant que la situation changera avec l'informatisation complète du service de l'état civil et le concours des autres secteurs de l'administration algérienne. «Pour un simple dossier administratif, il faut voir la masse de documents exigés, c'est à donner le tournis. Il faut que cela change, car ça ne peut plus durer ainsi.» Un citoyen que nous avons rencontré à l'entrée du service de l'état civil de la mairie d'Oran, qui n'a pas encore été transféré au palais de l'EMEC comme annoncé, dira à ce propos : «On m'a remis un document vierge pour en faire des copies. De retour au guichet, l'agent m'a fait remarquer que les photocopies ne sont pas valables et que je dois scanner ce document. Mais plus grande encore fut ma surprise quand j'ai constaté que le gérant du cybercafé a refusé de me rendre ce service, au motif que c'est interdit, conformément à une loi de lutte contre la criminalité et le terrorisme. Après moult palabres et un montant de 60 DA versé, il a consenti à scanner les documents que je lui tendais en me précisant que c'est là un grand service qu'il me rendait», affirme notre interlocuteur.