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L'accusé utilisait de faux registres du commerce et de fausses cartes fiscales pour escroquer des grossistes Il les ciblait pour leur subtiliser des centaines de millions en marchandises
L'accusé, appuyé de deux de ses complices, ciblait les fournisseurs de matériel des travaux publics. Il présentait, selon la Gendarmerie nationale, un dossier complet en bonne et due forme aux grossistes, accompagné de faux chèques bancaires, en se présentant les week-ends, l'astuce étant de ne pas leur laisser le temps de découvrir le pot aux roses. Dans chaque dossier, on trouvait un registre du commerce, une carte fiscale, une pièce d'identité, tous légalisés, et un chèque, que le chauffeur personnel de cet accusé remettait aux grossistes ciblés sur demande du mis en cause. Sa première tentative fut un échec quand il a buté sur un fournisseur aguerri dans le traitement des affaires qui a alerté les gendarmes. Cependant, et pour des raisons d'efficacité, les enquêteurs ont préféré pister cet accusé que de l'arrêter aux fins de remonter la filière et savoir s'il n'y aurait pas d'autres victimes. C'est ainsi que toutes les unités d'Alger ont été sensibilisées pour recenser des plaintes similaires découlant des agissements de cet accusé. Lors de sa seconde tentative à l'est d'Alger, plus exactement à Reghaïa, il a exprimé la même commande.Echec, une autre fois, puisque le fournisseur a préféré différer la livraison une fois le chèque authentifié et encaissé. Et ce n'est que la veille de l'Aïd El Fitr qu'un renseignement atterrit à la brigade de la Gendarmerie nationale de Bir Mourad Raïs faisant état d'une commande de produits cosmétiques d'une valeur de 400 millions de centimes, ce qui a alerté les enquêteurs en charge de cette affaire. C'était là la dernière tentative de cet accusé. La Gendarmerie nationale ne s'est pas limitée à ça puisque les enquêteurs, après l'obtention par la SRGN de l'extension de compétence, ont réussi à débusquer une marchandise d'une valeur inestimable à Sétif. Et c'est à Aïn El Fouara que cet accusé devait vendre le produit obtenu par ce procédé. Mieux, d'autres renseignements conduiront ces services à Aïn Defla où le reste de la marchandise a été dissimulé après avoir transité par Oran et arrivé dans les hangars établis de cette ville. Toute cette marchandise récupérée, les enquêteurs effectuent alors une perquisition au domicile de cet accusé et découvrent plus de 80 registres du commerce, des cartes fiscales, des pièces d'identité et de faux chèques bancaires portant les effigies des banques publiques qui ont été saisis. Présenté devant la justice, il sera écroué, ses deux complices demeurent en fuite.