Le tribunal criminel près la cour d'Alger a prononcé, jeudi dernier, des peines de dix ans de prison ferme à l'encontre de trois individus jugés dans l'affaire de dilapidation de deniers publics au niveau d'agences relevant de la Banque nationale d'Algérie (BNA) et dont le montant a été évalué à 24 373 000 DA. Les dénommés Abdelhalim Hiouani, Abdelkrim Djebbara et Hocine Abdelkrim ont été condamnés chacun à dix ans de prison ferme pour complicité de détournement de deniers et falsification d'écritures bancaires et administratives. Les faits remontent, selon l'arrêt de renvoi, à 2002, suite à une plainte déposée par l'Agence BNA de Bordj El-Kiffan, victime d'un détournement d'une importante somme d'argent. Les investigations ont révélé que les deux mis en cause avaient effectué des détournements au niveau d'une dizaine d'agences BNA avec la complicité de l'accusé en fuite, Ben Akila Mohamed Amine, en sa qualité d'employé à la chambre de compensation de l'Agence BNA de Zéralda. Il s'agit des agences BNA de Hassiba Ben Bouali, El-Biar, Birkhadem, El-Hamiz, Bordj El-Kiffan, Bologhine, Didouche-Mourad, Port Saïd, place de la Liberté et Kouba. Les accusés avaient ouvert des comptes au niveau de ces agences après avoir fourni des dossiers falsifiés sous de faux noms et déposé pour paiement des chèques émis par d'autres banques. Ils percevaient de l'argent alors que leurs comptes étaient sans provision, et ce, avec l'aide de l'accusé en fuite, Ben Akila Mohamed Amine, qui visait leurs chèques avec un cachet falsifié où figurait la mention “payable”. Au cours de l'audience, les trois mis en cause ont nié les chefs d'inculpation retenus contre eux, alors que certains témoins (employés aux agences victimes des détournements) présents dans la salle les avaient reconnus comme étant les personnes ayant ouvert des comptes sous de faux noms.