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Tant qu'on continuera à glorifier la colonisation...
Les relations algéro-françaises victimes de l'histoire
Publié dans Le Temps d'Algérie le 19 - 09 - 2010

Du massacre des tribus de l'Algérois à la suite de la prise d'Alger aux exécutions sommaires dans les mechtas durant la guerre de Libération nationale, en passant par les actes génocidaires de mai 1945 et août 1955, la colonisation française a été une suite d'abominations que les Algériens ne sauront oublier de sitôt.
Le poids de l'histoire pèse lourdement sur les relations entre la France et l'Algérie. Des deux côtés, les plaies des 7 années de guerre qui ont succédé à une colonisation particulièrement brutale demeurent béantes, et les dérapages verbaux dont se rendent parfois coupables quelques officiels français ne font qu'éloigner la réconciliation tant espérée entre les deux nations.
La volonté de la France de positiver sa présence en Algérie à travers la loi controversée du 23 février 2005 et le refus de Sarkozy d'assumer «la faute des parents» auxquels se sont ajoutés les propos déplacés de Bernard Kouchner sur les «novembristes» ne sont pas de nature à apaiser les tensions qui ont de tout temps caractérisé les relations algéro-françaises.
Ni à aider à aplanir les nombreux contentieux entre les deux pays, en particulier la délicate question des indemnisations que la France est dans l'obligation de verser, non seulement aux victimes des essais nucléaires de Reggane et In Ekker
et des expérimentations chimiques de Oued Namous, mais aussi aux centaines de milliers de victimes civiles de la guerre, et des milliers d'Algériens estropiés par les mines antipersonnel disséminées notamment le long des frontières entre l'Algérie et ses deux voisins, le Maroc et la Tunisie, que l'armée française a laissées après son départ.
Malgré l'opulence financière qu'elle affiche depuis les années 1970, la France n'a toujours pas décidé de s'acquitter de sa dette envers les Algériens. Bien au contraire, il a fallu attendre plus de 60 ans après la fin de la Seconde guerre mondiale pour que les parlementaires se décident à aligner les pensions des anciens combattants nord-africains sur celles des «Français de souche» et à étudier,
enfin, la question des irradiés du Sahara algérien. Des concessions accordées «au tire-boulettes», selon l'expression consacrée par nos jeunes, mais qui ne sauraient satisfaire pleinement les Algériens qui exigent, avant tout, la repentance de la France sur ces crimes coloniaux.
Le ver est dans le fruit
La classe politique algérienne a fait sienne cette revendication. En dépit d'un désaccord de façade qui s'est traduit par le report de la programmation du projet de loi criminalisant le colonialisme, l'opinion est largement favorable au vote de ce texte. Abdelhamid Mehri, l'ancien SG du FLN, a clairement signifié que la réconciliation avec la France ne peut être possible et effective si, de l'autre côté, (la France, ndlr), «on continue encore à glorifier le colonialisme».
Et les faits donnent entièrement raison à l'ancien secrétaire général du FLN. Depuis l'indépendance, la France n'a eu de cesse de contrarier les décisions souveraines de l'Algérie, provoquant des crises majeures qui ont failli conduire à la rupture totale des relations, notamment après la nationalisation des hydrocarbures.
Cette crise a été précédée par un lourd contentieux provoqué par l'algérianisation de la radio et de la télévision et la récupération des banques et des compagnies d'assurances. La France avait répliqué par le contingentement des vins et des ouvriers algériens sur son territoire, rendant caduques des décisions pourtant consignées dans les accords d'Evian.
Malgré les bonnes dispositions de l'Algérie à tourner la page, les Français n'ont pas changé d'appréciation sur leur ancienne colonie. Invité pour une visite d'Etat en Algérie en avril 1975, Valéry Giscard d'Estaing a eu à prononcer cette méprisante phrase devant le regretté président Boumediène : «La France historique salue l'Algérie indépendante.» Et de récidiver devant les pieds-noirs à son retour en France en leur annonçant avoir vu leurs fermes, leurs villes…
La politique française de l'Algérie inaugurée durant les deux septennats de François Mitterrand avaient provoqué des torts immenses à notre pays. Non content d'ordonner la reprise du processus électoral, Mitterrand avait décidé d'ouvrir grands les bras aux transfuges du parti islamiste dissous, qui trouveront refuge non seulement en France mais dans toute l'Europe socialiste.
Mitterrand a imposé en outre un black-out qui ne dit pas son nom sur tout ce qui rappelle de près ou de loin l'Algérie. L'histoire va contredire ses choix stratégiques avec l'affaire du détournement de l'Airbus, l'enlèvement puis l'exécution des moines de Tibhirine et, enfin, les attentats de Paris, outre l'assassinat et l'enlèvement de ses ressortissants à l'étranger.
Ses successeurs n'ont pu inverser cette tendance maladive à déconsidérer l'ancienne colonie. Le souhait de Jacques Chirac de refonder les relations entre la France et l'Algérie n'a pu trouver consistance, et tous les espoirs qu'avaient suscité ses discours sur le rapprochement historique entre les deux pays ont fondu comme neige au soleil avec l'arrivée de Nicolas Sarkozy à l'Elysée.


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