Le paysage est le même, l'insalubrité a gagné et gangrené les cités et quartiers populaires, relevant du secteur urbain de Relizane, dont la nouvelle ville Adda Benada, Bon Accueil et Zemmoura. Le manque d'hygiène commence sérieusement à miner le quotidien des habitants de ces quartiers, provoquant de véritables problèmes. Ni les autorités concernées, à savoir les APC, ni les différents services de nettoyage et de ramassage des ordures n'ont à ce jour entrepris la moindre démarche ni introduit des opérations, et ce, malgré les multiples et incessants cris des habitants. A la moindre pluie, les ordures se mélangent aux eaux sales et l'odeur qui s'en dégage devient insupportable. «La situation n'évolue pas depuis des années, c'est comme si nous étions condamnés à vivre dans l'insalubrité la plus totale», se plaint un sexagénaire habitant la cité El Intissar. Les commerçants et vendeurs en rajoutent, eux aussi, et ne se soucient guère des habitants du quartier qui disent : «Ces derniers ne se gênent pas en jetant leurs ordures, l'essentiel pour eux, c'est de vendre… peu importe la santé des gens.» Le sexagénaire en colère n'oublie pas d'ajouter et d'accuser l'incivisme et la négligence dont font preuve les services de nettoiement concernés, ce qui ne fait qu'accroître la saleté dans les quartiers. Des gestes simples et réguliers peuvent aider ou contribuer à créer un environnement sain et des habitants plus épanouis. Les habitants de certains quartiers ont affirmé qu'à plusieurs reprises ils ont exposé ce problème aux services de l'APC, lesquels n'ont à ce jour entrepris aucune démarche. Certes, des promesses leur sont faites, mais à ce jour elles n'ont pas été tenues. Face à cet état de fait, les habitants interpellent les responsables pour y remédier dans les plus brefs délais, pour des raisons d'hygiène et de santé. Il faut signaler que plusieurs quartiers de la commune de Zemmoura ont le même problème. Par ailleurs, le manque de sensibilisation et d'investissement de la part des habitants et des comités de quartier n'améliore pas la situation. Il faut signaler qu'il reste beaucoup à faire du côté du citoyen, tout autant que celui des autorités responsables. Dans ce contexte, les habitants du chef- lieu et certaines communes demandent l'intervention du premier responsable afin de mettre fin à ce problème épineux et qui ne cesse d'empoisonner la santé des habitants et de leur progéniture.